Le copilote a profité de l'absence du commandant de bord, qui s'était rendu aux toilettes, pour s'enfermer dans le cockpit. Il a déclaré à l’aiguilleur du ciel qu'il se sentait menacé dans son pays et a demandé l'asile politique à la Suisse. Celui-ci a répondu qu’il avait transmis la demande aux autorités.
« Vous le savez, ce n’est pas moi qui décide. Je dois attendre la réponse. Je n’ai pas encore de réponse définitive à votre demande. Pouvez-vous du moins diminuer votre altitude ? Nous vous donnerons prochainement une réponse. ».
Peu après le copilote a annoncé avoir du carburant pour seulement 20 minutes de vol, et à six heures, heure locale, l’appareil a atterri sans dommages à l’aéroport de Genève. Personne n’a souffert. Une fois l'avion posé, le pirate a quitté le cockpit en utilisant une corde et s'est rendu à la police, a indiqué le directeur général de l’aéroport de Genève-Cointrin, Robert Deillon.
« Le copilote est descendu du cockpit en utilisant une corde et s’est rendu à la police à laquelle il a déclaré être le pirate de l’air. L’opération de libération des otages s’est déroulée très vite. Aucun des passagers et membres d’équipage n’a été exposé. L’évacuation a commencé, et les unités spéciales ont procédé à un premier contrôle de sécurité. Les passagers pourront poursuivre leur voyage après un interrogatoire. Le copilote, né en 1983, est citoyen éthiopien. D’après lui, il avait planifié ce détournement de l’avion. Il est menacé dans son pays et voulait demander l’asile politique à la Suisse. »
Selon Olivier Jorno, procureur général du canton de Genève, d’ici deux jours le dossier du pirate de l’air sera transmis au tribunal. En vertu de la législation helvétique, le criminel encourt jusqu’à 20 ans de réclusion, et il n’obtiendra pas l’asile politique. Il est vrai que les autorités suisses peuvent l’extrader vers l’Ethiopie, selon le docteur en droit Guennadi Chilo.
« L’avion est territoire de l’Etat auquel il appartient. Je pense que la Suisse doit livrer le criminel à l’Etat propriétaire de l’avion. Car le crime est grave et a mis en danger la vie de citoyens de plusieurs pays. »
A bord du Boeing d'Ethiopian Airlines se trouvaient 193 passagers, dont 138 ressortissants italiens. T