Pétrole: l'Azerbaïdjan cesse d'utiliser l'oléoduc Bakou-Novorossiïsk

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Le groupe public du pétrole et du gaz (SOCAR) d'Azerbaïdjan a annoncé avoir cessé samedi d'utiliser l'oléoduc russo-azerbaïdjanais Bakou-Novorossiïsk, optant pour l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) qui relie l'Azerbaïdjan à la Turquie via la Géorgie.

Le groupe public du pétrole et du gaz (SOCAR) d'Azerbaïdjan a annoncé avoir cessé samedi d'utiliser l'oléoduc russo-azerbaïdjanais Bakou-Novorossiïsk, optant pour l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) qui relie l'Azerbaïdjan à la Turquie via la Géorgie.

"Le lancement de transport de pétrole de SOCAR par l'oléoduc BTC permet de diversifier les exportations de brut", a indiqué SOCAR dans un communiqué.

L'accord russo-azerbaïdjanais de 1996 sur le transit de brut de la mer Caspienne par le pipeline reliant Bakou au port russe de Novorossiïsk, sur la mer Noire, a expiré le 14 février dernier, Moscou ayant décidé de ne pas le proroger.

Le groupe pétrolier russe Transneft, qui gère la partie russe de l'oléoduc Bakou-Novorossiïsk, a déclaré en 2013 que l'Azerbaïdjan ne respectait pas l'accord de 1996 depuis cinq ans en transportant 2 millions de tonnes de pétrole par an au lieu des 5 millions prévus par l'accord. En 2013, SOCAR a transporté 1,751 million de tonnes de brut par la conduite Bakou-Novorossiïsk, soit 15,2% de moins qu'en 2012. Les recettes du transit de pétrole ne couvraient pas les frais d'entretien du pipeline.

Selon le communiqué de SOCAR, le groupe azerbaïdjanais mène des négociations avec Transneft en vue de signer un autre contrat sur le transport de pétrole par l'oléoduc russe.

Igor Demine, conseiller du président de Transneft, a aussi annoncé lundi à l'agence PRIME que la société russe comptait se mettre d'accord avec SOCAR.

Mis en exploitation en 1997, l'oléoduc Bakou-Novorossiïsk est long de 1.330 km dont moins de 300 km passent par l'Azerbaïdjan et le reste par le territoire russe. Sa capacité de transport annuelle est de 5 millions de tonnes de pétrole. 

Inauguré en 2006, l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan long de 1.768 km compte parmi ses actionnaires British Petroleum (30,1%), SOCAR (25%), Chevron (Unocal) (8,90%), Statoil-Hydro (8,71%), TPAO (6,53%), Eni (5%), Total (5%), Itochu (3,40%), Inpex (2,50%), ConocoPhillips (2,50%) et Amerada Hess (2,36%).

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