Moscou estime que l'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi doit cesser d'émettre des accusations unilatérales et de rejeter la responsabilité du piétinement des négociations de Genève sur l'une des parties, a indiqué lundi un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
"L'envoyé spécial ne doit pas lancer d'accusations unilatérales ni rejeter sur l'une des parties la responsabilité de l'absence de progrès aux négociations", lit-on dans le communiqué.
Moscou estime que seul le renforcement de la confiance entre les autorités et l'opposition est susceptible de rendre le dialogue inter-syrien constructif et efficace. Il s'agit là d'une tâche ardue vu le caractère prolongé et sanglant du conflit en Syrie.
"Dans ce contexte, bien des choses dépendent du médiateur international Lakhdar Brahimi qui doit appliquer une ligne objective et impartiale conformément à son mandat, disposer les négociateurs à chercher un terrain d'entente et les encourager à poursuivre le dialogue", souligne la diplomatie russe.
Selon Moscou, le deuxième round des consultations de Genève, qui s'est achevé le 15 février, a montré que "la délégation gouvernementale était disposée à jouer un rôle actif dans le processus de négociations". D'après les diplomates russes, la tendance de Damas à privilégier la lutte contre le terrorisme s'explique par le fait que la Syrie ne cesse d'attirer des "djihadistes et des radicaux islamiques de tout bord". Ces derniers se battent contre les autorités syriennes pour faire triompher leur idéologie.