L'agenda des négociations inter-syriennes de Genève dépend de l'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi, qui doit définir les thèmes à examiner en priorité, a déclaré vendredi aux journalistes le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov.
"La mise en place d'une autorité gouvernementale de transition et la lutte contre le terrorisme constituent deux thèmes importants qu'il faut nécessairement mettre sur la table des négociations", a indiqué M. Gatilov.
"Ici, tout dépend de l'art diplomatique du médiateur Lakhdar Brahimi et de sa capacité à trouver des modalités de discussion acceptables pour les deux parties", a souligné le vice-ministre.
L'envoyé de l'ONU et de la Ligue arabe a fait savoir jeudi que les négociations entre les délégations du gouvernement syrien et de l'opposition étaient dans l'impasse.
"Je ne dirais pas qu'elles sont dans l'impasse, elles n'ont même pas commencé, car les parties n'arrivent malheureusement pas à élaborer un ordre du jour", a fait remarquer M. Gatilov.
Selon lui, les délégations "ont du mal à s'entendre sur le fond des négociations".
Les représentants du gouvernement syrien estiment que les discussions doivent porter en premier lieu sur le problème du terrorisme dans le pays. Les délégués de l'opposition affirment pour leur part qu'il n'y a pas de terrorisme en Syrie et qu'il est inutile d'en discuter. Ils insistent en revanche sur la nécessité d'évoquer la création d'un gouvernement transitoire et accusent le régime de chercher à éviter ce sujet.