Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen s'est déclaré préoccupé par la libération de 65 criminels dangereux en Afghanistan.
"Je suis très préoccupé par la décision des autorités afghanes de libérer 65 détenus qui ont tué ou blessé des civils afghans, des membres des forces de sécurité afghanes ou des soldats de l'ISAF [Force internationale d'assistance et de sécurité]", a déclaré jeudi M. Rasmussen à Bruxelles.
"Cette décision semble avoir été prise sur la base de calculs politiques et sans égard pour les procédures judiciaires", a affirmé le secrétaire général de l'Alliance. Selon lui, il s'agit d'un "grand pas en arrière pour l'état de droit en Afghanistan".
M. Rasmussen a appelé les autorités afghanes à faire tout leur possible pour que "les détenus libérés ne représentent pas une nouvelle menace pour le peuple afghan et les forces internationales".
Les criminels libérés étaient détenus dans une prison de Bagram administrée au départ par l'ISAF, mais placée en mars 2013 sous la responsabilité des autorités afghanes. Le président du pays Hamid Karzaï a ordonné à l'administration pénitentiaire de réexaminer les dossiers des détenus et de libérer ceux qui étaient condamnés sans preuves.
M. Karzaï a à plusieurs reprises déclaré que "de nombreuses personnes innocentes étaient emprisonnées à Bagram" et qu'il fallait "les libérer immédiatement".
Les autorités américaines affirment pour leur part que les terroristes libérés reprendront leurs activités après le départ de l'ISAF.