Le Comité des droits de l'enfant des Nations unies (CRC) a publié mercredi un rapport accusant le Vatican de protéger les pédophiles au sein du clergé et demandant au Saint-Siège de revoir sa position sur l'avortement, rapporte la chaîne de télévision RaiNews24.
Dans ce document, l'Onu appelle le Vatican à "renvoyer immédiatement" tous les ecclésiastiques coupables ou soupçonnés d'actes pédophiles. L'organisation exige aussi que le Saint-Siège rende publiques ses archives sur les affaires de pédophilie.
Ces dernières années, le Vatican s'attire de nombreuses critiques dans le monde pour son attitude complaisante envers les pédophiles au sein de l'Eglise, bien que le Saint-Siège ait signé la Convention des droits de l'enfant en 1990 et ses protocoles (dont l'un concerne la pornographie impliquant des enfants) en 2000.
Le CRC s'est dit profondément préoccupé par le fait que le Saint-Siège n'ait pas reconnu l'étendue des crimes commis et n'ait pas pris les mesures nécessaires pour traiter les cas de sévices sexuels sur des enfants et pour protéger ces derniers. Le rapport dénonce des politiques et des pratiques qui ont conduit à la poursuite de ces agressions et à une impunité pour leurs auteurs. Aussi, l'Onu demande-t-elle au Vatican de déférer devant la justice tous les prêtres et moines pédophiles.
Le représentant du Vatican auprès des Nations unies à Genève, Mgr Silvano Tomasi, a vigoureusement défendu l'action du Saint-Siège contre la pédophilie au sein de l'Eglise. Il a rappelé que sous le pontificat de Benoît XVI, le Vatican avait demandé pardon aux victimes, et que des consignes de tolérance zéro avaient été données aux évêques.