Pour la NSA, Snowden est "pire que le terrorisme"

© Sputnik . NBC NewsEdward Snowden
Edward Snowden - Sputnik Afrique
S'abonner
"Ceux qui dénoncent les services de renseignement sont pires que le terrorisme international", a déclaré James Clapper, chef du renseignement américain lors de la présentation de son rapport annuel sur les risques mondiaux, devant le Comité de renseignement du sénat américain, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

L’ancien collaborateur de la NSA Edward Snowden avait réussi à télécharger 1.700 documents confidentiels dont seule une infime partie a finalement été rendue publique. Clapper exige qu’il rende le reste. Son rapport note également que les services de renseignement arrivent difficilement à apprécier le véritable danger des jihadistes mais savent que deux groupes terroristes souhaitent attaquer les Etats-Unis, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

"Ceux qui dénoncent les services de renseignement sont pires que le terrorisme international", a déclaré James Clapper, chef du renseignement américain lors de la présentation de son rapport annuel sur les risques mondiaux, devant le Comité de renseignement du sénat américain.

Dans son rapport de 27 pages, Clapper évoque une "menace accrue": celle des collaborateurs des services secrets qui pourraient divulguer des informations confidentielles par conviction personnelle ou sur ordre de puissances étrangères. Le rapport cite la Russie et la Chine comme des pays pratiquant ces techniques de renseignement, intéressés par le vol d'informations numériques, la destruction de systèmes informatiques des services de sécurité américains et l'espionnage industriel. L'Iran et la Corée du Nord mèneraient également des cyberattaques contre les Américains.

Les renseignements américains sont persuadés que des attaques d'Al-Qaïda contre des sites américains à l'étranger sont probables, notamment par les jihadistes de Syrie, d'Irak, du Yémen et d'Afrique du Nord. "La probabilité des attaques par rapport à 2001, du moins pour moi, est une question très complexe principalement parce que c'est une menace très dissipée et dispersée", reconnaît Clapper. De plus, le Front al-Nosra sévissant en Syrie aurait une "forte volonté" d'attaquer les Etats-Unis.

Le chef des renseignements américains a également mentionné l'Iran: "Nous ignorons si l'Iran a finalement pris la décision de créer l'arme nucléaire". Mais les exploits techniques de Téhéran alimentent la conviction que son potentiel scientifique, technique et industriel permet de fabriquer une telle arme.

Le régime syrien pourrait fabriquer lui aussi une arme de destruction massive, pense Clapper: "Certains éléments du programme biologique militaire auraient pu aller très loin". Cependant, il n'a donné aucune preuve. L'existence d'un programme de développement de l'arme biologique en Syrie n'avait encore jamais été mentionnée.

La Corée du Nord a intensifié ses activités nucléaires. Clapper a fourni des preuves écrites des travaux d'enrichissement d'uranium à Yongbyon et de la relance du réacteur à plutonium, stoppé jusqu’à présent. Ce pays chercherait à développer sa technologie balistique, ce qui pourrait constituer une menace directe pour les Etats-Unis.

Pour sa part la Russie poursuivra sa "coopération avec les USA sur les questions prioritaires": l'arme chimique en Syrie, l'Afghanistan, l'Iran, la Corée du Nord. Elle devra concurrencer l'UE pour l'influence en Occident et de plus en plus avec la Chine en Asie centrale, souligne le rapport.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала