Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mardi une résolution autorisant une opération de l'UE en République centrafricaine et prévoyant des sanctions pour la violation des droits de l'homme et de l'embargo sur les armes dans ce pays.
Le Conseil a permis à l'Union européenne de mener une opération de soutien aux forces africaines et françaises en place pendant une période de six mois.
Les sanctions incluent un gel des avoirs et une interdiction de voyager et concernent les personnes physiques et morales qui financent les groupes armés et criminels, entraînent les enfants dans le conflit armé, empêchent d'accorder une aide humanitaire aux victimes du conflit, attaquent les missions de l'ONU et les représentants des forces internationales.
Le Conseil de sécurité a en outre prorogé le mandat du Bureau intégré des Nations Unies en République centrafricaine (BINUCA) jusqu'au 31 janvier 2015.
En janvier 2013, les autorités de la République centrafricaine et les représentants de l'opposition ont signé un accord de paix. Cependant, en mars, les rebelles de la coalition Séléka se sont emparés de la capitale du pays. Le chef de l'Etat François Bozizé s'est alors réfugié à l'étranger, tandis que le leader de la rébellion Michel Djotodia s'est proclamé président, transformant le pays en un théâtre d'affrontements armés entre les partisans et les adversaires du nouveau pouvoir. Selon l'ONU, les hostilités ont fait environ 600 morts. Près de 159.000 personnes ont quitté leurs foyers. En janvier 2014, le président autoproclamé a présenté sa démission avant de se réfugier au Bénin.
Quelque 1.600 militaires français soutenus par les troupes de l'Union africaine mènent actuellement une opération en RCA visant à prévenir des affrontements entre deux groupes adversaires.
