Ils ont défilé sous une pluie battante, aux cris de « Hollande démission ». Vers 17h00 dimanche, la police a estimé que 17.000 manifestants avait participé à la manifestation du collectif « Jour de colère » dans les rues de Paris. Les organisateurs revendiquent, pour leur part, 120.000 participants.
Le collectif « Jour de colère », rassemblement hétéroclite formé d'identitaires, d'intégristes catholiques, d'opposants au mariage homosexuel, de partisans de l'humortiste controversé Dieudonné et de familles, a défilé contre « l'action gouvernementale », criant « non au mariage homo », « Europe sécession, la France est une Nation ».
Une vingtaine de HOMEN, équivalent du mouvement féministe des FEMEN, défilaient torse nu, informe l'AFP.
En bout de cortège, quelques centaines de sympathisants de Dieudonné, dont le portrait était flanqué sur un drapeau, criaient « Liberté d'expression », dans une allusion à l'interdiction faite à l'humoriste controversé de jouer son spectacle Le Mur.
En marge de la manifestation, une dizaine de militantes du groupe Femen ont scandé « allez brouter ailleurs », avant d'être appréhendées par les forces de l'ordre.
Le collectif « Jour de colère », qui rassemble une cinquantaine d'associations ou de groupes majoritairement à droite, manifestaient contre « l'action gouvernementale délétère qui nous mène droit vers l'abîme ».
Plusieurs organisations - y compris le Front National et le collectif breton - n'ont pas voulu participer à la manifestation.
Au moins 150 interpellations
Lors de la dispersion de la manifestation anti-Hollande à l'appel de « Jour de colère » au moins 150 personnes ont été interpellées. Au cours de la manifestation, 19 policiers ont été blessés, dont un « gravement », après avoir reçu un pavé dans la mâchoire. Les personnes qui ont été interpellées « venaient au contact des forces de l'ordre au moment de la dispersion », a indiqué une source policière à l'AFP. Elles ont été acheminées dans les commissariats de Paris en milieu de soirée.