L'ambassadeur de Russie auprès de l'Union européenne, Vladimir Tchijov, appelle cette dernière à aider l'Ukraine à sortir de la crise politique et non à la menacer de sanctions.
"Les sanctions ne peuvent être décrétées que par le Conseil de sécurité de l'ONU. Au regard du droit international, aucun autre organe n'est habilité à les instaurer. Quelles que soient les démarches entreprises unilatéralement par les Etats-Unis et l'UE, elles ne seront que des mesures restrictives unilatérales. Quant à l'Ukraine, le langage que l'on tient à Kiev ne doit pas être celui de sanctions, mais d'aide et de soutien", a déclaré M. Tchijov aux journalistes à Bruxelles en commentant une déclaration de Manuel Barroso concernant l'adoption possible de sanctions contre Kiev.
Le président de la Commission européenne a menacé les autorités ukrainiennes de sanctions et leur a fait savoir que les événements en cours en Ukraine pourraient se répercuter sur les relations entre Bruxelles et Kiev.
De violents affrontements entre la police et les manifestants ont repris à Kiev dimanche 19 janvier suite à l'adoption par le parlement ukrainien d'une série de lois anti-émeutes jugées "liberticides" par les opposants au pouvoir en place. Des manifestants armés de barres d'aciers, de battes de base-ball et de cocktail Molotov ont tenté de percer les cordons de police installés autour du quartier gouvernemental de Kiev. Les forces de l'ordre ont riposté en tirant des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes.
Une centaine de manifestants et plus de 160 policiers ont été blessés lors des affrontements. Selon certains rapports, trois personnes auraient trouvé la mort dans les heurts .