South Stream : vers un compromis Russie-UE

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Les pourparlers entre l’UE et la Russie sur le statut du gazoduc South Stream ont acquis une nouvelle dimension. Le chantage de l’UE, opposée à la réalisation du projet énergétique russe, a cédé la place à la volonté de trouver des compromis sur ses aspects litigieux. Les parties ont convenu de former un groupe de travail spécial.

L’UE a troqué la colère contre la douceur et revu son attitude envers le projet gazier russe South Stream. Si auparavant Bruxelles s’ingéniait à mettre des bâtons dans les roues du projet et brandissait la menace de sanctions judiciaires, la position actuelle de Bruxelles n’est plus aussi catégorique. Il y a un peu plus d’un mois les fonctionnaires européens voulaient obtenir une réduction des prix de gaz naturel. Mais ensuite la sécurité énergétique de l’UE l’a emporté. A présent les Européens ont engagé des pourparlers bilatéraux avec le consortium russe Gazprom. C’est logique, explique Sergueï Pravossoudov, qui dirige l’Institut de l’énergie nationale. Les résultats de l’année dernière concernant les livraisons de gaz dans la région ont montré que des pays comme l’Algérie, la Libye, la Norvège et le Qatar, réduisent les leurs fournitures.

« L’Europe comprend que les pays disposés à livrer des quantités supplémentaires de gaz naturel sur son marché ne sont pas nombreux. Seule la Russie, qui possède les réserves les plus importantes, est prête à mettre en œuvre de nouveaux projets, à fournir du gaz naturel en Europe. Et vu que la production de gaz en Europe diminue sans cesse, elle a conscience qu’elle sera prochainement confrontée o une pénurie de gaz naturel en l’absence de nouveaux projets. »

Compte tenu de ces circonstances, l’UE pourrait, selon les experts, confier à Gazprom le droit exclusif de gérer le gazoduc, ainsi que fixer les tarifs et le laisser pomper par le gazoduc South Stream uniquement du gaz naturel russe. Auparavant les exigences étaient autrement plus dures. Les fonctionnaires européens exigeaient du consortium russe l’accès de tiers fournisseurs au gazoduc. Les tarifs devaient être établis par un gérant indépendant. Mais à présent, considère Alexeï Gromov, en charge de la direction énergie à l’Institut de l’énergie et des finances, pour éviter un conflit d’intérêts, la Commission Européenne pourrait accepter un changement de statut du projet russe. South Stream peut obtenir le statut de projet enjambant les frontières, échappant aux règles du Troisième paquet énergie.

Quoi qu’il en soit, une nouvelle tonalité est donnée aux pourparlers entre la Russie et l’UE. Selon les spécialistes, on devrait entendre parler de premières démarches vers un compromis dans une semaine, le 28 janvier, au sommet UE-Russie à Bruxelles. T

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