Les chefs de diplomatie des pays de l'Union européenne n'entendent pas pour le moment instaurer des sanctions contre les autorités ukrainiennes en raison d'une situation "alarmante" en Ukraine, a déclaré lundi à Bruxelles le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt.
"Il n'en est pas question pour le moment. Nous examinons différents instruments que nous pourrions utiliser, en suivant de près l'évolution de la situation (…). Bien des choses sont à l'étude", a indiqué M.Bildt, répondant à la question de savoir s'il n'était pas temps d'envisager des sanctions sélectives contre Kiev.
La crise politique en Ukraine a été évoquée lundi lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE dans la capitale belge.
L'Ukraine connaît depuis le 21 novembre dernier des manifestations engendrées par la décision du gouvernement de suspendre la préparation de son accord d'association avec l'Union européenne. Selon Bruxelles, Kiev a renoncé à signer l'accord d'association avec l'UE au profit d'un rapprochement avec Moscou.
De violents affrontements entre la police et les manifestants ont repris à Kiev dimanche 19 janvier. Réunis rue Grouchevski (non loin de la fameuse place de l'Indépendance), les protestataires ont érigé une barricade et attaqué les policiers à coups de pierres, de fumigènes et de cocktails Molotov, faisant une centaine de blessés. Lundi matin, un groupe de manifestants a tenté de percer le barrage policier autour du quartier gouvernemental de la capitale ukrainienne.
Les forces de l'ordre ont riposté en tirant des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes. Une vingtaine de fauteurs de troubles ont été interpellés.
