Les violences perpétrées par les manifestants au centre de Kiev mettent en péril la sécurité nationale de l'Ukraine, a déclaré lundi le procureur général du pays, Viktor Pchonka.
"La situation qui prévaut à Kiev est extrêmement grave. La loi est grossièrement violée dans le pays. Cette violation est particulièrement flagrante dans la capitale. Il est indispensable de mettre d'urgence un terme aux troubles qui s'accompagnent de violences, d'incendies, d'agressions et qui menacent la sécurité nationale de l'Ukraine. Il ne s'agit pas de simples actes de hooliganisme. Il s'agit d'un crime contre l'Etat", a affirmé le magistrat cité par le service de presse du Parquet général.
M. Pchonka a invité les dirigeants de l'opposition ukrainienne à rappeler leurs partisans à l'ordre.
"La Loi et la Constitution représentent le fondement d'un Etat démocratique. Il est inadmissible de tenir à la Loi et à l'Etat un langage d'ultimatums, de pierres et de cocktails Molotov. Or, c'est précisément ce que nous constatons aujourd'hui", a conclu le procureur général.
De violents affrontements entre la police et les manifestants ont repris à Kiev dimanche 19 janvier. Réunis rue Grouchevski (non loin de la fameuse place de l'Indépendance), les protestataires ont érigé une barricade et attaqué les policiers à coups de pierres, de fumigènes et de cocktails Molotov, faisant une centaine de blessés. Lundi matin, un groupe de manifestants a tenté de percer le barrage policier autour du quartier gouvernemental de la capitale ukrainienne.
Les forces de l'ordre ont riposté en tirant des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes. Une vingtaine de fauteurs de troubles ont été interpellés.