Conformément à ce contrat, le concessionnaire du groupe et notamment la société Russian Weapon Company, s’est vue accorder le droit exclusif de commercialiser pendant 5 ans aux États-Unis et au Canada une trentaine de modèles des produits des armuriers d’Ijevsk. Il s’agit plus particulièrement des modèles populaires de carabine Taïga, des carabines Los, Bars, Sobol et Record et d’une gamme des fusils de chasse de l’usine d’Ijevsk.
Il y a déjà deux ans que Russian Weapon Company coopère avec Kalachnikov en livrant aux États-Unis jusqu’à 90% des armes civiles qu’elle exporte. Le nouveau contrat permettra d’élargir la coopération et la gamme des produits des armuriers d’Ijevsk demandés aux États-Unis, explique Alexandre Goltz, rédacteur en chef adjoint du Journal web :
« Les armes semi-automatiques d’usage sportif et spécial (shogun) connues sous appellation « Saïga» sont appréciées des chasseurs et des policiers américains. »
Le modèle civil de « Saïga » est équipé du mécanisme du fusil d’assaut Kalachnikov. Il ne peut pas être livré aux États-Unis parce que c’est interdit par les autorités fédérales. Par contre, les sites de e-commerce américain vendent librement aussi bien les « Saïga » que les fusils d’assaut AK-47 et AK-74 fabriqués en Bulgarie et en Roumanie qui coûtent 600 dollars en moyenne. De nombreuses sociétés contournent l’interdiction fédérale en montant des pièces de fabrication américaine. De toute façon, elles n’ont pas besoin de se mettre sur le dos un gros concurrent comme le groupe « Kalachnikov » même s’il est spécialisé uniquement dans les armes civiles. C’est ce qui explique problablement l’incident arrivé à la délégation russe se rendant à l’exposition de Las Vegas. En fait, le PDG du groupe Constantin Boussyguine s’est vu refuser le visa, raconte l’expert militaire Ivan Konovalov :
« Le commerce d’armes est celui où la concurrence est très serrée. Toutes les méthodes sont permises pour éliminer un concurrent. Certes, la présence du PDG serait souhaitable mais l’événement a eu lieu et c’est le plus important. »
C’est Pavel Koligov,le directeur de marketing de Boussyguine, qui a signé le contrat à sa place. Il considère les agissements des Américains comme une énième tentative d’empêcher les armuriers russes de s’implanter sur le marché local. N