Secrets du lac Vostok et génome de l’homme préhistorique

© © Photo : ru.wikipedia.orgSecrets du lac Vostok et génome de l’homme préhistorique
Secrets du lac Vostok et génome de l’homme préhistorique - Sputnik Afrique
S'abonner
L’étude des scientifiques russes consacrée au lac souterrain de l’Antarctique Vostok a fait son entrée dans le top des 10 succès scientifiques de la prestigieuse revue New Scientist en 2014. Durant l’année à venir, il s’agit pour les scientifiques d’établir si dans le lac – sous une pression élevée, sans lumière du soleil et en complet isolement – il y a de la vie. Les recherches menées par des généticiens sur le clonage des créatures préhistoriques fait aussi partie du classement.

Parmi les découvertes attendues cette année, il y a les données qui seront obtenues à partir de l’analyse des échantillons d’eau du lac Vostok, soigneusement recouvert d’une épaisse couche de glace de quatre kilomètres. Elles permettront de conclure s’il y a ou non des organismes vivants dans la nappe d’eau du lac, qui s’est trouvé pendant plusieurs millions d’années dans un isolement complet, sans contact avec l’atmosphère. La science mondiale s’enrichira également de connaissances inestimables dans le domaine de la géologie, a indiqué Valery Loukine, directeur de l’expédition russe en Antarctique au micro de La Voix de la Russie:

« Cela nous donnera l’occasion d'explorer les profondeurs du lac et d’évaluer l’histoire géologique de notre planète. Car aujourd’hui, la communauté scientifique mondiale ne sait pas ce que représente une couche de roche sédimentaire, qui se situe sous un glacier d’Antarctique. »

En outre, selon Valery Loukine, la méthode, les solutions techniques et les procédés utilisés par les des chercheurs russes dans les travaux au lac Vostok peuvent être utiles dans la recherche de vie sur d’autres planètes du système solaire. Cela tient au fait que les lacs sous-glaciaires de l’Antarctique sont un site géographique idéal de notre planète, qui permet de modéliser de telles conditions.

Une autre avancée est attendue en matière de recherche génétique. Dans les milieux académiques occidentaux, l’idée d’un possible clonage de l’ancêtre de l’homme – Homo Erectus – a fait son chemin. Auparavant, il n’avait pas été possible de trouver sur la Terre des substances génétiques de nos « parents lointains », mais récemment, des scientifiques ont réussi à obtenir le génome mitochondrial d’un homme des cavernes d’Espagne. Comme le suggère Konstantin Kitaev, chercheur à l’Institut de biochimie et de génétique d’Ufa, il ne sera pas possible de cloner l’hominidé préhistorique, cependant, l’étude de ses ossements suffira à écrire plus d’une thèse :

« Il est tout à fait réaliste d’obtenir le génome. Même à partir de restes osseux minimes… mais le décrypter complètement est peu probable. A 80% certainement. Il n’est pas possible de le cloner, car il ne reste aucune cellule vivante. En décryptant le génome, on obtient de nombreuses informations sur la cellule, mais il n’est pas possible pour l’instant de la créer, même si le génome est entièrement décrypté. »

Plus les généticiens sauront comment les gens étaient faits dans le passé, affirme le scientifique, comment ils vivaient, quels étaient leurs gènes, plus il leur sera facile de résoudre les problèmes qui existent aujourd’hui. Par exemple, en ce qui concerne les maladies dont nous avons héritées des temps anciens, il sera possible de les soigner, si nous savons quels gènes entrent dans leur composition. Il est très important de savoir, a souligné Kitaev, quels gènes existaient dans le passé, et ce qu’ils sont devenus aujourd’hui. Cette différence aidera les scientifiques à mieux comprendre la génétique de l’homme contemporain.   N

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала