En 1995, la Russie a annoncé pour la première fois qu’elle désirait adhérer à l’OCDE, organisation qui compte actuellement 34 pays développés à économie de marché. Le fait que la Russie n’était pas membre de l’OMC constituait pendant longtemps le seul obstacle à son adhésion. Depuis 2012, quand la situation a changé, son adhésion à l’OCDE semble logique.
Chaque pays candidat est soumis à une certaine procédure. Plus précisément, il s’agit de savoir si la politique économique du pays correspond aux règles de l’OCDE. L’examen est effectué par 22 comités spécialisés. Ainsi, la décision finale n’est possible qu’après que tous les comités aient examiné le dossier.
Le temps de l’examen dépend de certains facteurs. En l’occurrence, il a fallu sept ans dans le cas de la Slovaquie. L’examen que subit la Russie est beaucoup plus sévère, estime le secrétaire général de l’OMCE Angel Gurría.
« Chaque comité, chaque groupe de travail est responsable de différents domaines dont ils veulent parler : pêche, impôts, éducation, santé, concurrence, règlement, etc. La raison en est simple : la Russie est l’agent le plus important au marché européen voire mondial. C’est pourquoi nous sommes intéressés à son adhésion à l’OCDE. »
L’adhésion russe signifiera que la législation nationale et économique correspond aux standards mondiaux. Conséquence : cela va attirer des investissements et donner de l’élan à l’économie considérée comme positive par les experts de l’OCDE. Igor Chouvalov, vice-premier ministre russe estime :
« Pour nous, c’est le procès de l’adhésion à l’OCDE qui compte. L’essentiel est de participer à établir les standards. La Russie peut y prétendre parce que sa valeur et son potentiel économique le lui permettent. »
Selon Igor Chouvalov, le processus de l’adhésion s’avance. Ainsi, elle a négocié avec sept des 22 comités de l’OCDE qui ont approuvé l’intention du pays d'adhérer. N