Diaporama : François Hollande impliqué dans un scandale amoureux
L’histoire est aussi simple sur le plan de la forme qu’elle est compliquée sur le fond. Voici donc pour la forme. Lassé d’avoir à subir Mme Trierweiler, une compagne manifestement possessive et encline à la névrose, le Président de tous les Français, M. Hollande, a eu un réflexe tout à fait normal pour un homme de son rang : il a décidé de se détendre aux côtés de la charmante Julie Gayet, histoire de s’é-gaye[r] comme il se doit pour revitaliser une normalité un brin éprouvée par le quotidien rabat-joie de l’Elysée. L’appartement abritant les ébats sybaritiques de M. Hollande avait été généreusement prêté à Mme Gayet par sa copine, une certaine Emmanuelle Hauck, elle aussi actrice. Or, les effets de cette solidarité hélas si rare entre femmes n’auraient jamais quitté la rue du … Cirque (comme quoi le hasard a le sens de l’humour) si ce n’était un détail assez gênant : l’ex-époux de Mme Hauck dont elle a deux enfants, Michel Ferracci, est soupçonné d’entretenir des liens étroits avec le grand banditisme corse, plus particulièrement, avec le gang de la Brise de Mer. Or, l’appartement des plaisirs était jusque là loué par Ferracci. On sait également que François Masini, membre de cette bande mafieuse jusqu’à ce qu’il finisse assassiné en mai 2013, partageait lui aussi le lit de Mme Hauck. Au point qu’on peut croire à un quiproquo cocasse selon lequel un Président on ne peut plus normal passerait pour un énième mafieux installé rue du Cirque. Une aubaine pour Yves Robert, le réalisateur du Grand Blond avec une chaussure noire, s’il était encore de ce monde. Une nouvelle indigeste pour le papa de Mme Gayet, Bruce Gayet, qui dirige le service des pathologies digestives de l’institut mutualiste parisien Montsouris. Enfin, une importante secousse pour le milliardaire François Pinault, passionné d’art et collectionneur, dont Julie est l’associée et qui doit voir dans cette liaison dangereuse une peinture d’assez mauvais goût inspirée du célèbre roman de Choderlos de Laclos. Bref, Hollande s’est retrouvé dans de très-très beaux draps avec une histoire qui n’a presque rien à envier à l’épisode de M. Strauss Khan si ce n’était que le statut de violeur (du moins officiel) est quand même moins noble que celui d’apprenti-mafieux ou, du moins, d’apprenti-victime de mafieux.
L’intrigue mise en lumière, c’est en toute bonne foi que l’on peut attaquer le fond. Primo, on peut se poser quelques questions sur le degré de conscience d’un Président réputé normal qui, non content d’avoir révolutionné le statut de première Dame de France en le réduisant à celui de première Compagne, n’a pas hésité à s’enliser dans une espèce d’imbroglio rocambolesque digne d’un Pierre Richard. On pourrait éventuellement être bon public, peut-être même applaudir, si bien sûr il ne s’agissait pas de M. François Hollande, Président de tous les Français. On pourrait également plaindre Mme Trierweiler qui, le cœur brisée, s’est retrouvée à l’hôpital avec une boîte de puissants calmants sur sa table de chevet. Mieux encore ! On pourrait louer M. Hollande pour son implacable franchise lui qui a démoralisé la pauvre Valérie en lui avouant sa liaison. Un homme coupable d’adultère et qui se repent, que peut-il y avoir de plus touchant … même si l’intéressée a piqué une crise de nerfs lourde de conséquences en retour ? Secundo, et c’est précisément là que le bât blesse, que le nœud de l’intrigue se resserre, comment se fait-il que M. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, n’a pas demandé aux services de police ne serait-ce qu’un minimum d’informations sur ce fameux appartement de la rue du Cirque, procédure archi-élémentaire dont on aurait pu charger n’importe quel policier des tréfonds provinciaux. Etait-ce trop demander sachant qu’il en va de la sécurité du Président ? Quelle que soit la réponse – et à ce stade, il vaut mieux laisser la question ouverte – elle ne peut que nuire à l’image de marque de M. Valls, un peu dans l’esprit du vieil adage selon lequel tel est pris qui croyait prendre.
Les Rois maudits, si patiemment et brillamment décrits par Maurice Druon, subissaient, de génération en génération, les terribles imprécations de Jacques de Molay. On se demande si De Gaulle n’en a pas rajouté vu le ternissement progressif des dirigeants français depuis 1969 … à tel point que les cocasseries de la rue du Cirque sont sérieusement traitées par les plus éminents journalistes du mainstream français qui semblent se faire un sang d’encre pour un Président plutôt normal quoiqu’un tantinet volage.
Quant à Manuel Valls, sans doute était-il davantage préoccupé par le nombre de voitures incendiées durant la nuit du Nouvel An (réalité très relativement éclairée) par des jeunes à la libido dénaturée (Freud a réponse à tout), au point de laisser le Président dans l’ignorance totale de ce que pourrait lui coûter son adultère. Voici une hypothèse hautement naïve mais que nous préférons privilégier en guise de conclusion provisoire. T
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