A présent, il appartient à l’Iran de se prononcer. Les interlocuteurs ont également discuté la formation de la délégation de l’opposition syrienne pour participer à la conférence de paix le 22 janvier à Montreux suisse.
Le chef de la diplomatie russe a plus d’une fois attiré l’attention sur l’utilité de la participation à la conférence de l’Iran à titre de l’un des principaux acteurs régionaux.
« J’espère que le secrétaire général prendra une bonne décision. On ne peut pas être marqué par des considérations idéologiques au point que cela puisse nuire aux intérêts de la cause. On négocie avec l’Iran son programme nucléaire. Les Etats-Unis ont mené des pourparlers avec l’Iran quand cela était nécessaire lors de la présence des troupes américaines en Irak, en Afghanistan. Et personne alors n’éprouvait aucun problème au sujet de l’idéologie. Je suis convaincu que la crise syrienne est un problème non moins important que le programme nucléaire iranien. Et tous ceux qui influent d’une manière ou d’une autre sur la situation doivent être invités. Des pays comme l’Iran et l’Arabie Saoudite influent réellement sur la situation. »
Or, Washington s’y opposait longtemps. Cette fois, John Kerry a invité officiellement Téhéran. Mais pour venir à Montreux, en Suisse, l’Iran doit accepter l’un des grands principes du communiqué de Genève 1, à savoir la non ingérence étrangère dans les affaires de la Syrie, en clair cesser de soutenir le Hezbollah, a mis en relief le secrétaire d’Etat américain John Kerry.
« La participation ou non de l’Iran n’est pas une question liée à l’idéologie, mais celle de la pratique, de la logique. Lakhdar Brahimi qui vient d’intervenir devant vous a déclaré que ladite conférence se tenait afin d'appliquer les conditions du communiqué de Genève. Ses propos sont appuyés par Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires Etrangères. C’est ce que nous aussi confirmons ici. Mais l’Iran doit informer s’il entend appliquer les conditions du communiqué de Genève. Là il faut un accord général pour transmettre le pouvoir au nouveau gouvernement syrien, gouvernement unifié. Nous saluons la venue de l’Iran s’il confirme participer à la conférence strictement dans le cadre des objectifs fixés pour la tenue de cette conférence Genève 2 ».
Le gouvernement syrien a établi la liste des participants à Genève 2 depuis longtemps, tandis que l’opposition syrienne, comme le prévoyaient de nombreux experts, va faire traîner les choses jusqu’au dernier moment. L’opposition a dit ne pas pouvoir annoncer la composition de sa délégation avant le 17 janvier, c’est-à-dire à cinq jours seulement de l’ouverture de la conférence. Et en cas d’échec, l’occident n’aura presque pas de temps pour entreprendre quoi que ce soit. N