Syrie : la conférence Genève 2 pourra-t-elle stopper l’effusion de sang ?

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Les affrontements violents entre les islamistes et l’opposition dite modérée ont tué près de 700 personnes ces derniers jours en Syrie, rapportent les médias citant l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Les différences entre l’opposition modérée et radicale, même si elles existaient, se sont estompées il y a longtemps, constatent les observateurs indépendants.

D’ailleurs, ce scénario de développement des relations entre les forces opposées était prévisible, souligne l’analyste militaire syrien Salim Kharba.

« Les affrontements actuels entre certains groupes terroristes en Syrie traduisent les succès remportés par l’armée gouvernementale au cours du conflit. Ainsi, les militaires syriens sont-ils parvenus à torpiller les projets des rebelles et de leurs sponsors. Qui plus est, la population a en grande majorité soutenu le gouvernement. Face à ces facteurs, des contradictions sont nées dans les rangs des terroristes et entre leurs sponsors issus d’autres pays de la région qui ne font qu’aggraver la situation. »

Cet avis est partagé par Igor Korottchenko, rédacteur en chef de la revue Natsionalnaïa Oborona (Défense nationale).

« Le commandement des rebelles n’est pas uni. Les divergences d’intérêts financiers et politiques entre leurs chefs militaires entraînent des contradictions au sein du groupe. »

Or, si aucun effort n’est entrepris dans ce domaine, le chaos va s’installer définitivement et régner dans les zones syriennes contrôlées par les rebelles. Ainsi, les experts attendent beaucoup de la conférence internationale sur la Syrie, dite Genève 2.

Dans cette dynamique, Bachar al-Assad pourrait rester au pouvoir. En même temps, les Amis de la Syrie ont déclaré la semaine dernière que le président en exercice n’avait pas d'avenir en Syrie. D’où la crainte que les Etats-Unis et leurs alliés européens et arabes ne bloquent les livraisons d’armes et la pénétration de rebelles en Syrie, même si des engagements sont pris lors le la conférence Genève 2. T

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