Le Mali reprend le développement constitutionnel

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La France engage le 11 janvier 2013 une opération armée « Serval » en réagissant aux appels des autorités maliennes provisoires. Ayant pris le départ de la base française près de N’Djamena, capitale du Tchad, les bombardiers Mirage bombardent les détachements de jihadistes qui ont occupé la ville Konna et arrêtent par là même l’offensive contre Bamako. L’aviation française bombarde un jour après les banlieues Mopti et Sevare et ensuite Tombouctou, Gao, Kidal dans le Nord du pays. Les opérations armées actives de la coalition des forces françaises et africaines avec le mandat de l’ONU qui se déroulent pendant près de quatre mois dans le Nord du Mali égal d’après sa superficie au territoire de la France débouchent sur l’écrasement des détachements de commandos d’«Al-Qaïda au Maghreb islamique», d’«Ansar-Dine» et de «Monjao»… L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Russie au Mali Alexei Doulian nous a aidé en cette période de commenter l’évolution de la crise malienne et nous lui sommes reconnaissants, écrit notre observateur. Aujourd’hui, une année après le début de l’opération « Serval », Alexei Doulian répond par téléphone de Bamako aux questions d’Igor Yazon concernant la situation au Mali.

L’opération réalisée par les Français dans la situation extraordinaire a été pour une large part salutaire pour le Mali et a su réaliser certains objectifs, dit l’ambassadeur russe. Un coup foudroyant a été infligé aux structures de combat des extrémistes, à leurs remparts. Or, cela ne signifie pas que les menaces terroristes et séparatistes pour le Mali sont éliminées. Kidal dans le Nord-Ouest du pays demeure un foyer d’instabilité et une source de séparatisme des Touaregs maliens. Les autorités du pays sont actuellement disposées à régler le problème de Kidal à la table de négociation en maintenant l’intégrité et l’unité de l’Etat malien. Une telle approche est soutenue par la communauté internationale et la société malienne. Les tâches essentielles consistant à neutraliser les extrémistes islamiques dans le Nord du pays sont réalisées. L’administration du pouvoir central y est rétablie. Les présidentielles et les législatives se sont déroulées au Mali dont les observateurs internationaux des pays européens et de plusieurs Etats africains reconnaissent la légitimité. Dans l’ensemble, la situation dans le pays évolue positivement, poursuit Alexei Doulian. L’attitude bienveillante de l’ONU et de la communauté internationale ayant promis au Mali un concours financier solide contribue à stabiliser la situation.

Membre permanent du CS de l’ONU, dit Alexei DOulian, la Russie soutient toutes les décisions en vue de régler la crise militaro-politique au Mali. Malgré la situation compliquée qui s’est créée l’année dernière, le dialogue russo-malien a été poursuivi. Une délégation gouvernementale malienne a visité Moscou en novembre. Les parties ont décidé de promouvoir la coopération dans les domaines traditionnels, notamment dans la sphère militaro-technique. Je suis sûr, dit l’ambassadeur russe, que la normalisation au Mali donnera une nouvelle impulsion au développement de la coopération économique. Le pays est riche en ressources naturelles et agraires et demeure, de ce fait, un partenaire prometteur pour la Russie.

L’ex-chef de l’unité pour la lutte contre le terrorisme du DST Louis Caprioli commente dans une interview accordée par téléphone de Paris l’évolution de la situation au Mali une année après le début de l’opération armée « Serval ».

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