On pourrait qualifier le régime du président syrien Bachar el-Assad de "moindre mal" par rapport aux méthodes employées par des groupes radicaux en Syrie, a estimé jeudi le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoğlu dans une interview à l'agence Anadolu.
"Les procédés abominables des groupes radicaux en Syrie ont déjà pour effet que le régime de Bachar el-Assad pourrait être qualifié de +moindre mal+", a déclaré le ministre.
Et d'ajouter que tous les groupes et éléments étrangers se trouvant en Syrie, y compris le Hezbollah libanais, devaient quitter ce pays.
"Le Parti kurde de l'union démocratique (PYD), Al-Qaïda, ce sont des éléments qui menacent la sécurité", a souligné le ministre turc des Affaires étrangères.
Selon M.Davutoğlu, la Turquie est victime d'une campagne de dénigrement psychologique et est accusée à tort de soutenir des organisations terroristes.
"Une campagne psychologique est menée contre la Turquie, accusée de soutenir des groupes armés", a déploré le ministre.
Le conflit sanglant qui se poursuit en Syrie depuis bientôt trois ans et a déjà emporté, selon les Nations unies, plus de 100.000 vies. Initialement prévue à Genève, la conférence internationale consacrée au règlement de la crise syrienne est prévue le 22 janvier prochain à Montreux, sur le lac Léman. Censée reprendre les lignes de l'accord international signé à Genève le 30 juin 2012, elle devra réunir à une même table des responsables du régime syrien et de l'opposition.