Diaporama : Les orthodoxes russes fêtent la Nativité du Christ
La fête de la Nativité du Christ, très importante pour les croyants de Russie et d’autres pays du monde, évoque la quintessence du christianisme, souligne le patriarche Cyrille.
« L’image du Christ est sensiblement mythologisée et déformée dans la mentalité séculaire contemporaine. Il est devenu un altruiste incarnant une morale désuète. Dans le meilleur des cas, il est le chef spirituel des chrétiens. Or, nous n’admettrons jamais l’évincement de l’image authentique, évangélique du Christ : Démiurge de notre culture contemporaine. Le Christ est un instrument de l’humanisme. Sans cet exemple, nous ne saurions faire face aux nouveaux défis lancés, en premier lieu, aux conceptions traditionnelles et authentiques de l’homme. »
Pour maintenir les valeurs spirituelles, chacun doit comparer sa vie à celle du Christ, à la morale chrétienne, aux canons de la foi, affirme le patriarche Cyrille.
« Il est aujourd’hui très important pour nous tous de scruter constamment l’image du Christ, d’aligner nos pensées et nos actes sur lui. Il nous faut nous inspirer de l’exemple de son amour infini pour les hommes, de sa prière ardente, de son zèle à servir le Père céleste, de sa modestie et de sa douceur, de son intolérance au péché et de sa tolérance aux pécheurs, de son audace en chagrin et face aux épreuves de la vie terrestre, de sa sincérité et simplicité à l’égard d’autrui, de son don du sacrifice infini qui se manifeste partout. Dieu ne vient pas dans ce monde comme un roi puissant et glorieux pour que tout le monde soit à son service. Il naît humblement dans une caverne qui sert d’étable pour le bétail afin de servir les hommes et donner sa vie au nom de leur salut. »
Le primat de l’Eglise orthodoxe russe a rappelé que c’était aussi une fête de la miséricorde et de l’amour pour ceux qui sont proches et ceux qui sont loin, pour ceux que l’on connaît et ceux que l’on ne connaît pas.
« Il existe toujours à côté de nous des gens qui ont besoin de notre aide et de notre soutien : nos parents et nos proches, peut-être nos voisins, surtout ceux qui sont seuls, malades, qui se trouvent dans les hospices, dans les hôpitaux, accablés de chagrins, de malheurs quotidiens. Portez-leur la nouvelle radieuse de la Nativité du Christ. Que votre sourire, votre joie face à la naissance du fils de Dieu réchauffent les âmes envahies par le froid. Souvenons-nous dans nos prières des victimes des attentats de Volgograd et de Piatigorsk. Prions Dieu pour la guérison des blessés, le soutien de ceux qui sont exténués, la paix de l’âme de ceux qui sont morts. »
« Que les murs qui séparent les hommes soient détruits ce jour magnifique de la Nativité du Christ : détruits par l’amour pour Jésus Christ et la force de votre amour du prochain. Bonne fête, mes bien-aimés ! », a conclu le patriarche Cyrille. T