Moscou déplore la visite jeudi par le premier ministre nippon Shinzo Abe du temple de Yasukuni, ayant une mauvaise réputation pour honorer les âmes de criminels de guerre, condamnés après 1945 par les Alliés, a indiqué le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch.
"Sur fond de tentatives grandissantes de certaines forces d'imposer à la société nippone des évaluations des résultats de la Seconde Guerre mondiale qui se distinguent de celles qui sont admises dans le monde, on ne peut que déplorer une telle démarche du chef du gouvernement japonais", a déclaré le diplomate.
La démarche de Shinzo Abe a provoqué la colère de la Chine et de la Corée du Sud qui voient en ce sanctuaire un symbole des atrocités commises par l'armée japonaise dans le passé, notamment pendant la colonisation de la péninsule coréenne (1910-1945) et l'occupation partielle de la Chine (1931-1945).
"Je n'avais aucune intention de blesser les peuples chinois ou coréen", s'est justifié M.Abe, en motivant sa démarche par le simple désir de réconcilier le Japon avec son passé.
Aucun premier ministre japonais en exercice n'avait effectué une telle visite depuis Junichiro Koizumi le 15 août 2006, jour anniversaire de la capitulation du Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Le Yasukuni est un lieu de culte shintoïste au cœur de Tokyo qui honore les âmes de 2,5 millions de militaires morts pour le Japon, dont 14 criminels de guerre, dont les noms ont été inscrits dans le sanctuaire en 1978. La visite annuelle du temple par des officiels nippons est interprétée dans les pays d'Asie comme manifestation du militarisme, et même les Japonais n'ont pas réagi de la même façon à la visite de leur actuel premier ministre dans le temple abhorré.
Japon: Abe prie au sanctuaire Yasukuni, Moscou déplore le geste
20:59 26.12.2013 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
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Moscou déplore la visite par le premier ministre nippon Shinzo Abe du temple de Yasukuni, ayant une mauvaise réputation pour honorer les âmes de criminels de guerre, condamnés après 1945 par les Alliés, a indiqué le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch.