Egypte: sept membres des Frères musulmans interpellés

Le parquet général d'Egypte a chargé la police d'interpeller sept membres du mouvement des Frères musulmans pour leur appartenance à cette organisation déclarée "terroriste" par les autorités du pays, ont annoncé jeudi les médias égyptiens.
 
Les islamistes interpellés sont les premiers représentants de la Confrérie à être poursuivis en vertu du décret du gouvernement égyptien interdisant les activités des Frères musulmans.
 
Aux termes de la déclaration du gouvernement, toute activité de l'association islamiste tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Egypte est désormais considérée comme illégale. Il est également interdit d'être membre de la Confrérie. Selon le ministre de la Solidarité sociale Ahmad el-Boraie, "si les Frères musulmans ne se soumettent pas à ces décisions, ils feront l'objet de la loi régissant la lutte contre le terrorisme".
 
Le premier ministre Hazem el-Beblaoui a accusé l'association des Frères musulmans d'être impliquée dans l'attentat qui a fait mardi 15 morts et plus de 100 blessés à Mansoura, à une centaine de kilomètres au nord du Caire.
 
Les Frères musulmans ont rejeté toute implication dans cette attaque et l'ont même condamnée. L'attentat a plus tard été revendiqué par le groupe djihadiste Ansar Bayt al-Maqdis.
 
La Confrérie est tombée en disgrâce en juillet dernier, suite à la chute du président Mohamed Morsi issu de cette organisation.
 
En septembre dernier, la justice égyptienne a pris la décision d'interdire les activités des Frères musulmans, de leur retirer le statut d'organisation non gouvernementale et de confisquer tous leurs biens. Les militants de la Confrérie ont formé un recours contre cette décision judiciaire sans toutefois parvenir à la faire annuler.