Pourtant, plus de cinq ans après l'effondrement de Lehman Brothers, la tâche de l'unification des règles de gestion financière et du renforcement du plus grand bloc économique du monde et est loin d'être terminée.
Sans doute le plus grand obstacle est encore à venir - un accord mondial qui offre un moyen infaillible et rapide pour fermer une grande banque en évitant le chaos du marché qui a par exemple suivi la disparition de Lehman Brothers.
Les États-Unis, qui sont épargnés par les intérêts nationaux concurrents, ont avancé un peu plus rapidement que l'Europe sur la résolution des certains services bancaires et des dérivés de réformes.
En vertu de la règle Volcker (restrictions commerciales imposées aux institutions financières) décidée ce mois-ci aux États-Unis, les banques du pays devront diviser les échanges pour compte propre de leurs dépôts d'armes, un assaut audacieux sur une ligne lucrative des affaires, qui n'est qu'un jeu avec les épargnes de client, selon certains analystes.
Cependant, la règle Volcker doit faire face à de multiples défis juridiques et sa mise en œuvre a été reportée à juillet 2015.
L'UE et les États-Unis sont en désaccord sur les règles pour mettre hors de danger les 640 trillions de dollars (467 trillions d'euros) de dérivés du marché mondial.
Mark Carney, gouverneur de la Banque d'Angleterre qui préside le Conseil de stabilité financière du G20, a déclaré qu'un accord mondial sur l'exigence des plus grandes banques du monde à détenir des réserves supplémentaires, était la priorité des priorités pour 2014 afin de résoudre le problème. Sans cet accord, dit-il, les régulateurs n'auront pas confiance entre eux et vont continuer à agir de façon unilatérale, entrainant la fragmentation des marchés de capitaux mondiaux, ce qui pourrait ralentir la reprise économique, rapporte Reuters.
En outre, l'UE n'a pas encore publié un projet de loi sur les changements structurels dans les banques, alors que Deutsche Bank a déjà déclaré qu'elle doit rester une banque universelle comportant à la fois des opérations de détail et d'investissement afin d'être concurrentielle à l'échelle mondiale.
Dans le même temps, les décideurs européens insistent sur le fait qu'ils ont déjà prouvé leur capacité à surmonter les désaccords internes et à résister à un lobbying féroce de l'industrie financière.
Ainsi, le bloc est parvenu à des accords sur la réglementation du secteur de la comptabilité et sur le renforcement de la protection des comptes bancaires, qui avait antérieurement donné aux banque un bilan sain, juste avant qu’elles doivent être secourues de la crise financière. Mais la liste de ce qui doit encore être fait est intimidante.
Après les élections du Parlement européen en mai prochain, Bruxelles doit s’attendre à une nouvelle équipe de la Commission européenne jusqu'à octobre prochain suite à la législation. Ce qui effectivement signifie que peu serait fait en 2014.
Pendant ce temps, les régulateurs européens doivent jongler avec des exigences contradictoires sur la difficulté à faire pression sur les banques pour consolider leur base de capital tout en conservant le flux de crédit à l'économie.