Nous avons demandé à notre ami nationaliste breton Mikael Roparzh-Coraud de nous livrer son approche de ce problème épineux de plus grande autonomie de Bretagne dans le concert des régions françaises. Ecoutons-le !
VDLR. Mikael Roparzh-Coraud, on sait que les Bonnets rouges ont extirpé de la part du Premier-Ministre un « Pacte d’avenir » sur le financement des doléances du peuple breton représenté par les Bonnets Rouges. Croyez-vous que cela va assouvir les passions ?
Mikael Roparzh-Coraud. Je trouve que c’est un acte voyou et malhonnête ! Il n’y a pas assez de mots pour dire ça ! Je peux parler de quelques chiffres. Déjà on avait donc une dotation d’un Milliard 500 Mille Euros par an. Maintenant on est passé à 75 Millions. Je ne vois pas où sont les dons. Vous voyez comment ça dégringole ! En plus ces deux Milliards d’aide sont répartis sur 6 ans… C’est vraiment de la manipulation mensongère du peuple breton!
VDLR. Et l’agroalimentaire avec les écotaxes là-dedans ?
Mikael Roparzh-Coraud. Malgré donc tous ceux qui ont essayé de nous mettre les bâtons dans les roues pour faire chuter notre PIB, on reste quand même la 28ième région sur les 162 grandes régions d’Europe. On a un PIB qui fait dans les 115 Milliards d’euros pour les 4,5 d’habitants ! C’est des chiffres importants ! En termes des pays parce que je ne veux même pas parler de la région, on serait très proche de l’Irlande et pas loin du Portugal et d’Israël. Et nous sommes comparables aux grosses régions européennes telles que la Ba vière et à la Catalogne. Comme vous voyez, on ne doit pas avoir peur ! On ne peut faire que mieux. Mais les deux tiers de la valeur bretonne viennent du secteur tertiaire. Mais après nous avons quand même la haute technologie avec Nantes qui est quand même un portail pour la Bretagne. Et notre premier souci et problème est la France !
VDLR. Le Président du Conseil Régional Pierrick Massiot estime que la région aura les moyens d’assumer ses engagements. Il se réfère à l’Agence Fitch Ratings pour dire que la Bretagne vient de confirmer la note AA avec ses « performances budgétaires solides, un faible endettement, une gestion sophistiquée »…
Mikael Roparzh-Coraud. Je confirme. C’est une région qui se porte très bien. On a très peu de corruption mais quand même nos traîtres bretons comme Le Branchu et d’autres… Mais on est quand même la région qui a le moins de magouilles que ce soit en termes politiques ou économiques. Par rapport à Marseille on n’a pas à rougir !
VDLR. Mais le mouvement des Bonnets rouges maintient la date du 8 mars prochain pour les Etats Généraux de la Bretagne. Est-ce que, d’après vous, ça reste toujours de mise ?
Mikael Roparzh-Coraud. Dans la mesure où nous, Bretons, nous nous considérons pour la jeune génération distinctement par rapport aux Français… Le chiffre de ceux qui sont pour l’indépendance de la Bretagne est de l’ordre de 52 ou voire même de 56% pour les moins de 35 ans ! Tout ce qui a trait aux Bretons doit être décidé en Bretagne ! Parmi nos compatriotes il y en a qui sont plus autonomistes… Pour ma part, je suis indépendantiste et nationaliste… Mais je suis démocrate et prêt à reconnaître les votes des Bretons. Mais au moins d’avoir la possibilité comme les Ecossais ou les Catalans de prendre notre décision ; Et je suis sûr que l’Europe va bien changer dans les décennies à venir. On n’a pas les centralisateurs parisiens à décider pour nous !
VDLR. On vous souhaite bonne chance pour le déroulement des Etats Généraux de Bretagne.
Mikael Roparzh-Coraud. Je vous remercie beaucoup de nous avoir accordé ces quelques moments ; Nous autres, Bretons, on se bat et l’on a certainement beaucoup plus de points communs avec les peuples slaves qu’avec la culture française !
Commentaire de l’Auteur. La Bretagne est toujours celle de la Forêt de Brocéliande, intrépide et courageuse. Elle veut se faire entendre et tous les fonctionnaires du monde ne pourront calmer le peuple qui réclame la reconnaissance de ses morts pour la Guerre de la Vendée toujours pas reconnue par la République, aussi bien que la reconnaissance de la culture et de la langue beaucoup plus vieilles que la culture française et une autonomie au sein des ethnies françaises pour que les Bretons puissent prendre leur essor.