Comment survivre à l’imposition en France ?

Comment survivre à l’imposition en France ?
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L’Ambassade de France à Moscou est peuplé de beaux mecs en costume-cravate qui se pavanent fièrement en portant haut leur menton à la militaire dans les couloirs des radios moscovites pour draguer les filles, crier leur désarroi face à la perspective de rentrer en France et avoir un poste de fonctionnaire au Ministère et enfin, à la dernière place, remplir leur devoir professionnel de démarcheur des capitaux.

Lorsque je me suis fait aborder par l’un de ces êtres alliant très souvent leur virilité à la servitude, j’ai entendu me faire plaider la cause de l’expatriation en France pour y faire mon business et investir mes quelques économies de propriétaire d’une PME. Le gars me décrivait la belle vie avec une imposition allégée, ma carte de résident privilégié facilement délivrable et l’un des meilleurs pays d’Europe à mes pieds.

Pour en avoir le cœur net quant à l’imposition française et avant de passer chez mes copains et compagnons pour préparer mon exil ensemble avec eux en direction de l’Hexagone, j’ai décidé de m’adresser à un spécialiste qui s’appelle Claude Garrec et qui œuvre patiemment pour le bien des contribuables français. Voici ce qu’il nous a raconté sur l’imposition gauloise.

VDLR. Claude Garrec bonjour ! Vous dirigez l’Association des Contribuables français, n’est-ce pas ?

Claude Garrec. Très justement ! On est une Association des contribuables associés qui est forte de 358.000 membres. L’organisme a été créé en 1990 dans le souci de la défense des contribuables.

VDLR. Vous défendez donc les contribuables français ?

Claude Garrec. Selon nos statuts, nous sensibilisons, nous informons et nous essayons de convaincre le plus grand nombre de contribuables que la dépense publique est un problème bien que certains pensent que c’est une solution. Nous faisons énormément d’actions. Nous rédigeons de nombreuses pétitions. Nous envoyons des dizaines de milliers de courrier pour sensibiliser les gens et pour leur dire qu’un pays qui a 1.950 Milliards d’euros de dette et qui a 90 Milliards d’euros de déficit budgétaire annuel ne peut aller loin. Tel est notre travail de tous les jours.

VDLR. Pour ce qui est de l’imposition des ménages français, est-ce que cela correspond vraiment à l’objectif à atteindre ?

Claude Garrec. Non ! Nous sentons vraiment un ras-le-bol fiscal ! Les gens n’en peuvent plus de se faire éponger par l’Etat. Les impôts augmentent toujours. Et les gens vraiment n’en peuvent plus. Vous rendez-vous compte ? Un ménage peut donner en impôt sur le revenu plus d’un mois de salaire ! Et si l’on rajoute encore un mois pour les impôts locaux… Et il s’agit là d’un ménage ! Parce que pour un célibataire ce sera déjà deux mois de salaire ! Cela devient insupportable !

VDLR. Si la droite revenait au pouvoir, quelles seraient les mesures les plus urgentes à prendre dans le domaine de l’imposition ?

Claude Garrec. De toute façon notre Association affiche un régime de neutralité politique. Les impôts ont augmenté de 30 Milliards sous Sarkozy et augmentent encore de 30 Milliards sous Hollande. Même si nous avions un nouveau candidat, quel qu’il soit, la solution consiste en réduction de la dépense. Vous rendez-vous compte que nous avons plus de 600 Milliards d’euros de dette sociale ! Cela représente 58% de la dépense publique ! Bien sûr que cela ne sera pas forcément populaire ! Mais il faut baisser la dépense publique ! Et notamment la dépense sociale.

VDLR. Couper le coût de l’organisme public : c’est cela que vous suggéreriez ?

Claude Garrec. Complètement ! Il faut réduire les subventions aux associations : les associations touchent 34 Milliards d’euros de subventions. Tout ça est de l’argent public ! Si on ne le baisse pas, on n’arrivera pas à faire baisser les impôts.

VDLR. Est-ce que vous pourrie conseiller aux entreprises étrangères d’investir en France ?

Claude Garrec. La France est une bonne terre d’accueil pour les gens qui veulent payer des impôts. Selon la Banque Mondiale, le taux d’imposition de profit de l’entreprise s’élève à 67,5% en France, 46,8% – en Allemagne et 36,7% en Espagne. J’aime bien mon pays, mais si j’étais un industriel étranger et que je regardais où je dois m’implanter, je crois que je vais plutôt éviter.

Commentaire de l’Auteur. Avec tout le respect que je dois aux manœuvres, assez maladroites d’ailleurs des fonctionnaires à la solde de l’Ambassade de France, j’aurai tout de même un mal fou à comparer le régime d’imposition russe où l’on n’a que 13% à payer en impôt sur le revenu sans échelle progressive et où les impôts locaux sont quasi inexistants et le prix de gaz et électricité éphémères par rapport à ce que je claquais en France, comme je vous dis, j’aurais le plus grand mal à le faire comparer aux mœurs sauvages des précepteurs d’impôts français. N’est-ce peut-être pas la raison principale pour laquelle tout Français qui prend la peine de s’installer en Russie, fait de son mieux pour éviter de repartir en France ? Je vous dis, nous autres Russes, on en est fort content : François Hollande nous aide énormément à attirer la jeunesse française dans notre pays.

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