Les autorités russes ne critiquent pas les valeurs occidentales, mais cherchent à protéger leur société contre le comportement agressif observé chez certains groupes sociaux en Occident, a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors de sa grande conférence de presse annuelle.
"Ce qui compte pour moi ce n'est pas le fait de critiquer les valeurs occidentales, mais l'importance de protéger notre société contre des pseudo-valeurs que nos citoyens ont du mal à accepter", a expliqué le président interrogé par un journaliste de la chaîne CNN sur l'augmentation de l'importance accordée aux mœurs et à la religion au sein de la société russe.
"La question n'est pas de critiquer qui que ce soit, mais de nous protéger contre le comportement assez agressif de certains groupes sociaux qui, à mon avis, non seulement vivent à leur façon, mais imposent en outre de manière agressive leur point de vue aux citoyens d'autres pays. C'est la seule explication de ma position sur une série de questions auxquelles vous avez fait allusion", a poursuivi le président.
"Quant aux valeurs traditionnelles, c'est vrai que je considère que nous devons y prêter plus d'attention", a souligné M.Poutine.
A l'époque soviétique, c'est l'idéologie qui prédominait, a-t-il expliqué.
"Quelle que soit notre attitude à l'égard de cette idéologie, il s'agissait de valeurs suffisamment accessibles et quasi-religieuses. Le code du constructeur du communisme est une piteuse copie de la Bible. On y trouve toutes les idées mais exprimées dans une langue primitive et raccourcies jusqu'à en devenir méconnaissables. Ce code a expiré et seules les valeurs traditionnelles peuvent le remplacer, sans quoi la société se dégradera. Nous devons revenir à ces valeurs et sur leur base progresser de l'avant", a annoncé le président russe.
"C'est une approche conservatrice, mais c'est un conservatisme qui n'empêche pas le progrès vers l'avant et vers le haut", a conclu Vladimir Poutine.