Or, bien paradoxalement, Ayrault pique des états d’âme proches d’un nouvel accès d’hystérie droit-de-l’hommiste. C’est à se demander s’il ne s’agit pas d’une forme d’idiosyncrasie hyper-contagieuse dans les hauts rangs du PS dès lors que la question du mécanisme migratoire se repose. Serait-ce dire que la gauche bien-pensante veut morceler la France, livrant ses habitants aux plaisirs inouïs du communautarisme ? Serait-ce dire qu’il n’a pas en tête l’image de Détroit où le morcellement en question a conduit d’abord à la disparition progressive de la population blanche, ensuite à la faillite de cette ville. Serait-ce dire que messieurs Hollande et Ayrault rêvent de généraliser le phénomène du 93 ou celui des quartiers chauds de Marseille où il ne fait pas bon vivre si l’on est Blanc et chrétien de surcroît ? Devrait-on voir dans leur indignation le symptôme attardé de l’utopisme républicain ?
Concrètement, qu’est-ce que sous-entend non pas la suppression mais la réforme du droit du sol ? Quoique la problématique ne soit pas bien neuve puisqu’elle a été vigoureusement soulevée par une partie de l’UMP fin octobre 2013, quoiqu’elle semble depuis étouffée parce qu’incommode au regard du milieu mainstream, l’enjeu est de taille. Il le sera de plus en plus.
Pour « un enfant né de parents qui sont illégalement sur le sol français, il ne peut pas y avoir d’automaticité à devenir Français », dixit Jean-François Copé. Déclaration extraordinaire ? Non, et pourtant … C’est là que le bât blesse, puisque l’Article 21-7 du Code civil stipule ceci : « Tout enfant né en France de parents étrangers acquiert la nationalité française à sa majorité si, à cette date, il a en France sa résidence et s’il a eu sa résidence habituelle en France pendant une période continue ou discontinue d’au moins cinq ans, depuis l’âge de onze ans ».
Voici un article pratique à manier puisqu’il ne précise pas si les parents de cet enfant né en France ont traversé la frontière légalement. Il ne précise pas si ces mêmes parents ont par la suite travaillé sur le territoire français, s’ils ont payé les impôts, bref, s’ils ont fait ne serait-ce que le strict minimum pour l’Etat français. Cela, France Terre d’Asile préfère le passer sous silence, car sa conception du pays ne va pas au-delà de celle qu’à une femme au foyer n’ayant aucune estime pour son mari mais tenant à son mariage comme le lierre tient à l’arbre ou une femme entretenue à sa vache à lait.
En deuxième lieu, il faut constater que la formulation très vague de l’article contredit cette thèse pleine de bon sens selon laquelle la nationalité s’hérite ou se mérite. Elle n’appartient pas au FN, mais bien, je le répète, au bon sens, répondant aux intérêts de toute nation. Si je suis né (e) en France et que mes parents y ont travaillé, c’est par leur travail que j’ai mérité ma nationalité. Ce fut exactement le cas lorsqu’il s’agissait de construire une France industrialisée après la Seconde Guerre Mondiale et que les flux migratoires avaient une visée essentiellement économique. On pouvait alors considérer, non sans raison, qu’un enfant ayant effectué sa scolarité en France entre onze et dix-huit ans acquérait automatiquement le bagage culturel requis pour être Français d’essence.
En revanche, tenir des propos semblables dès les années 80-90 relève de l’irréalisme le plus coupable ou de la mauvaise foi, sachant que les années Mitterrand ont été marquées par le débarquement massif d’une immigration dite sociale pour qui la France est un moyen. Dans le meilleur des cas, un moyen de se nourrir au frais des allocs (d’où une démographie exponentielle dans cette catégorie de la population), au pire, une terre à soumettre au diktat d’une autre civilisation, agressive et notamment antichrétienne. Mieux encore. Cette dernière décennie, on se rend compte de la synthèse des deux tendances qui, infernalement couplées, donnent les images choquantes de la prison de Montmédy où les détenus, désœuvrés, dédaigneux de leur condition carcérale, dansent effrontément le Harlem Shake, défiant les forces de l’ordre. C’est en apostrophant à plusieurs reprises les Français qu’ils transmettent le message virulent des banlieues : nous n’obéissons pas (plus) aux lois de la République.
A qui la faute ? Mais bien sûr à cette République qui a cru tirer profit de ces gens déracinés, de très basse extraction, n’imaginant guère que ses largesses au fond cyniques se retourneront contre elle. Or, maintenant que le point de non-retour est quasiment atteint, le PS préfère persévérer dans l’exercice de sa nuisance, l’UMP se rattrape en rejoignant certaines thèses en somme ultra-logiques du FN. On ne trouve en effet rien à redire aux propos de Florian Philippot, vice-président du Front national, qui parle de la France comme d’un « pays accueillant, ouvert » mais qui « déteste le communautarisme ». On trouve en outre dérisoires les pleurnicheries de Kamel Kabtane criant à l’islamophobie suite à l’attentat manqué d’un militaire contre une mosquée du Rhône. Que penser alors du climat de christianophobie, au rouge vif en France, avec ses cimetières et ses églises régulièrement vandalisées, ses prêtres malmenés ? Devra-t-on dire demain des Français qu’ils sont de vilains fachos si, dans le cadre d’un référendum national, ils votent en faveur d’une révision restrictive de la loi 21-7 ?
Quels que soient les états d’âme de M. Ayrault et de son équipe jouant manifestement pour l’anti-France, la réalité n’en est pas moins dure : si les lois sur l’immigration restent ce qu’elles sont, d’ici quelques décennies, bien des villes françaises ne différeront en rien sur le plan ethnique des pires cités étasuniennes, autant que sur le plan religieux, des villes saoudiennes tant chéries par le PS. T