Le message présidentiel est traditionnellement adressé aux habitants de la Russie. Dix minutes ont été réservées à l’agenda international. Vladimir Poutine a abordé le problème de l’ABM, la crise syrienne ainsi que le règlement du problème nucléaire iranien. Le président a mis l’accent sur la force de la diplomatie russe dans le règlement de ces problèmes. Le chef du Comité international de la Douma d’Etat Alexei Pouchkov a déclaré après avoir écouté le message que le rôle de la Russie augmentait dans le monde contemporain.
« Nous avons réussi à prévenir le scénario militaire en Syrie. Obama ne proposait qu’une guerre, il n’avait pas d’autres variantes. La Russie a présenté un autre scénario qui a arrangé tout le monde parce que la paix vaut mieux que la guerre. Deuxièmement, cela a permis de lancer Genève 2 : le processus de pourparlers politiques visant le règlement du conflit en Syrie. »
Vladimir Poutine a développé le thème de la sécurité débattu récemment au Collège du ministère de la défense. « Personne ne doit se faire d’illusion concernant la supériorité militaire sur la Russie. Nous ne l’admettrons jamais », a déclaré le président en commentant le renforcement par les pays étrangers du potentiel des systèmes stratégiques à haute précision et le déploiement du système ABM.
Le vice-premier ministre Dmitri Rogozine, en charge du complexe militaro-industriel a souligné que la Russie se réservait des droits exclusifs en vue de garantir sa sécurité.
« Nous avons signé le Traité START 3. Pour le moment les armes dont nous disposons suffisent pour dissuader tout agresseur. Or, il convient de rappeler qu’il était indiqué dans le texte du Traité et lors de sa ratification qu’en cas de violation des ententes fondamentales sur la défense, la Fédération de Russie se réservait les droits nécessaires en vue de garantir sa sécurité. Dans le même temps, nous respectons nos engagements internationaux. »
Une grande partie du message du président était consacrée aux relations avec les pays de la CEI et à l’Union douanière regroupant la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan. Vladimir Poutine a signalé la disposition de l’Arménie et de la Kirghizie à adhérer à l’Union et a rappelé que l’Ukraine participait depuis le mois de mai aux séances de l’Union en tant qu’observateur. « Il faut entretenir les liens plus étroits avec l’Ukraine », a déclaré le leader communiste Guennadi Ziouganov.
« Les mesures en vue de raffermir notre coopération économique dans l’espace postsoviétique sont envisagées mais il faut travailler plus intensivement avec l’Ukraine, la Biélorussie, le Kazakhstan. A défaut de réunir nos efforts, notre potentiel économique et culturel, nous ne pourront être considérés comme des concurrents sérieux dans le monde. »
Selon Vladimir Poutine, la Russie espère terminer d’ici mai 2014 l’élaboration du texte d’Accord sur l’Union euroasiatique. Le président russe a demandé au Parlement d’examiner en priorité et de soutenir ce document. T
