Les divergences s’agrandissent dans la zone euro

Les divergences s’agrandissent dans la zone euro
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La croissance globale de la zone euro a été modeste, avec une expansion réservée qui a masqué une disparité croissante entre ses Etats-membres, suite aux données de Markit publiée mercredi.

Le bien-être économique de l'Allemagne n'était pas suffisant pour arrêter l’affaiblissement du progrès du secteur privé de la zone euro en novembre, bloqué par un ralentissement en France, deuxième plus grande économie du bloc, et par une poursuite de la récession en Italie.

La Grande-Bretagne, qui n'utilise pas l'euro, a mis à jour une prévision budgétaire semestrielle surprenante du fait de certaines données en hausse.

L'indice des directeurs d'achat de Markit (Purchasing Managers Index - PMI) dans la zone euro, indicateur composite, qui surveille l'activité des entreprises à travers à la fois des services et des industries manufacturière, a glissé de 51,8 en octobre, à 51,7 en novembre.

Cependant, cela marque une amélioration par rapport à une estimation initiale de 51,5 points. D'ailleurs, c'est le cinquième mois consécutif au-dessus de la barre des 50 points qui sépare la croissance de la contraction.

En outre, la zone euro dans son ensemble est sortie de sa plus longue récession cette année, soutenue par la croissance plus forte que prévue en Allemagne.

Markit a déclaré que ses dernières données ont souligné le même taux de croissance, mais a également averti que l'indice PMI de la France envisageait la possibilité du pays à retomber dans la récession. Le PMI de l'Italie suggère qu’un ralentissement pourrait s'étendre dans un 10e trimestre. Le PMI de l'Espagne a rebondi confortablement au-dessus de 50.

Pour l'Allemagne, la plus grande économie de l'Europe, l'histoire est différente. L'indice composite a bondi à un niveau jamais atteint depuis 29 mois, entrainant une demande de main d’œuvre pour les entreprises afin de répondre aux demandes du marché, rapporte Reuters.

Quant à la deuxième plus grande économie dans le monde, qui est l'un des principaux partenaires de l'Europe, une autre indication de la force s'est révélée avec les données. Le PMI des services de la Chine avait peu changé des 52,5 points en novembre. Mais une modération des nouvelles affaires et la croissance, tendue par les prix, suggèrent que la dynamique sous-jacente commence à ramollir.

Pékin s'était engagé pour une restructuration et a retrouvé un certain élan depuis le milieu de l’année, après un ralentissement prolongé. Il est probable que ces nouvelles positives encourageront le gouvernement à aller de l'avant avec un programme ambitieux pour remodeler l'économie et pour stimuler la consommation intérieure au détriment des moteurs traditionnels des exportations et des investissements.

Pour en revenir à la zone euro, tandis que l'inflation s'est légèrement accélérée le mois dernier, il est encore bien en dessous du plafond de la BCE, près de 2%. Ainsi, les données de Markit ont montré que les entreprises continuent à réduire les prix pour gagner de l'activité.

L'indice des services et de prix à la production de la zone euro a également montré l'assouplissement des pressions inflationnistes, pour tomber de 48,5 à 47,9.

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