Les ONG seront financées par l’Etat à hauteur de quelque 200 millions de roubles, qui seront répartis en fonction de l’importance et de la complexité de leurs activités. Néanmoins, ce soutien de la part des autorités est un pas vers l’essor et le renforcement du mouvement de défense des droits de l’homme en Russie, a relevé Valéri Borchtchev, membre du Groupe Helsinki de Moscou.
« L’idée même de créer le fonds « Dignité civique » est bonne. Avant, lorsque des ONG des droits de l’homme demandaient une aide financière à la Chambre civile, elles essuyaient un refus. Tandis que ce fonds est axé sur le soutien précisément de telles ONG. Le fait qu’il a à sa tête Ella Panfilova n’est non plus à sous-estimer. De longues années durant elle a dirigé la commission des droits de l’homme, elle s’oriente parfaitement dans cette problématique, connaît bien l’aspect organisationnel. »
On sait déjà que le financement ira à des ONG aussi connues que « Golos » (Voix), « Agora », Groupe Helsinki de Moscou, Comité des mères de soldats de Russie, mouvement « Pour les droits de l’homme », « Contribution
civique » et « Mémorial ».
Début septembre 2013 le président de Russie Vladimir Poutine a donné pour instruction de réserver dans le budget fédéral 200 millions de roubles pour le financement des ONG qui mettent en œuvre des projets socialement importants et mènent des activités dans la sphère des droits et des libertés de l’homme. Plus de 700 organisations ont déposé leurs demandes dans le cadre de l’appel d’offres lancé par « Dignité civique ». Un peu plus de 200 d’entre elles ont reçu une haute évaluation de la part des experts de la commission. La qualité du projet et son utilité étaient les principaux critères ayant guidé leur choix. L’importance du territoire embrassé par les activités et l’orientation vers le travail dans les régions sont également prises en compte. T