La police anti-émeutes ukrainienne n'a pas dispersé samedi à Kiev des étudiants, mais des provocateurs solidement organisés, a déclaré mercredi le premier ministre ukrainien Nikolaï Azarov lors d'une rencontre avec le secrétaire général du Conseil de l'Europe Thorbjørn Jagland.
"Il n'y avait pas d'étudiants, mais des provocateurs bien organisés sur la place. Mais cela ne justifie pas les actions violentes des policiers", a indiqué M.Azarov.
Selon lui, quelque 2.500 provocateurs opèrent actuellement dans la capitale ukrainienne. "Les autorités s'abstiennent de prendre des mesures musclées, alors que l'opposition utilise la force", a noté le premier ministre.
D'importantes manifestations se tiennent à Kiev et dans d'autres régions ukrainiennes depuis fin novembre. Les manifestants protestent contre la décision du gouvernement de suspendre la préparation d'un accord d'association et de libre-échange avec l'UE. Le 30 novembre, la police anti-émeute a violemment évacué les manifestants de l'opposition rassemblés au centre de Kiev au lendemain d'un appel de l'opposition à chasser du pouvoir le président Viktor Ianoukovitch.
Dimanche, les manifestants ont occupé la mairie de Kiev et la Maison des syndicats. Les rassemblements dans la capitale ukrainienne se poursuivent.
Le président Ianoukovitch a condamné la dispersion de la manifestation et a chargé le Parquet général d'enquêter sur ces événements.
