L'Arménie n'a pas encore mesuré tous les risques de son adhésion à l'Union douanière (qui regroupe la Russie, la Biélorussie et le Kazkhstan) ainsi que les aléas de la conclusion d'un accord de libre-échange avec l'Union européenne, a indiqué jeudi le ministre arménien de l'Economie Vagram Avanessian lors du forum du Partenariat oriental à Vilnius.
"La perte ne serait-ce que d'un seul marché d'exportations aurait des conséquences très graves pour l'Arménie. Nous ne pouvons pas dire que nous ayons calculé tous les risques liés à notre possible adhésion à l'Union douanière. Il en est de même de la conclusion d'un accord de libre-échange avec l'UE. La meilleure solution pour nous serait d'avoir des frontières ouvertes avec la Russie, l'Union européenne et tous les autres acteurs", a déclaré le ministre.
L'Arménie, qui fait partie des pays sélectionnés pour le programme de Partenariat oriental, devait - comme l'Ukraine - signer un accord d'association avec l'Union européenne lors du sommet de Vilnius les 28 et 29 novembre.
Cependant, le 3 septembre dernier, à l'issue d'un entretien avec son homologue russe Vladimir Poutine à Moscou, le président arménien Serge Sargsian a annoncé la décision de son pays d'intégrer l'Union douanière et de prendre part à la création de l'Union économique eurasienne.
Le ministère arménien des Affaires étrangères a récemment annoncé qu'Erevan serait pratiquement prêt à signer d'ici février un accord d'adhésion à l'Union douanière.
Lancé en mai 2009 lors d'un sommet européen à Prague, le Partenariat oriental est un programme conçu par l'Union européenne pour six Etats d'Europe orientale et du Caucase: l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, la Moldavie et l'Ukraine. Le programme ne prévoit pas leur adhésion à l'UE, mais suppose un rapprochement politique et économique.