La réalisation des ententes de Genève sur l'Iran permettra d'éliminer la menace pour Israël qui soupçonne Téhéran de mettre au point l'arme nucléaire, et il importe désormais de ne pas entraver les négociations en cours, a estimé mercredi l'ambassadeur russe à l'Onu, Vitali Tchourkine.
"Si toutes les conditions sont remplies, et les perspectives en sont plutôt encourageantes, la menace qui a pesé sur Israël pendant toutes ces années, sera éliminée. C'est pourquoi je pense qu'Israël et d'autres pays réticents doivent donner une chance aux négociateurs de progresser vers un accord. C'est un moment décisif", a déclaré le diplomate dans une interview accordée à la chaîne de télévision CNN.
Et d'ajouter que la mise en œuvre des ententes enregistrées à Genève demanderait à l'Iran et à la communauté internationale des efforts considérables.
"Le programme nucléaire iranien, le processus d'enrichissement ne sera pas stoppé, mais ne se développera pas non plus. Qui plus est, dans certains cas, le processus sera même inversé. J'entends l'engagement de l'Iran à appauvrir l'uranium déjà enrichi à 20%. Ainsi, une possibilité réelle apparaît de dissiper les craintes au sujet d'une arme nucléaire iranienne", a souligné le délégué permanent russe auprès des Nations unies.
Après d'âpres négociations, les six médiateurs internationaux sur le dossier nucléaire iranien (Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne) et l'Iran ont annoncé dans la nuit de samedi à dimanche être parvenus à un accord au terme duquel Téhéran acceptera de limiter son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions économiques. La République islamique s'est notamment engagée à stopper l'enrichissement d'uranium au-dessus de 5% et à autoriser les experts internationaux à inspecter ses sites nucléaires.