Téhéran reprend ses contacts avec les géants pétroliers et gaziers internationaux Total, Royal Dutch Shell, Eni et Statoil et les invite à investir dans le secteur énergétique iranien après la levée des sanctions, a confié le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh au quotidien Financial Times.
Selon le journal, ces groupes ont déjà entamé des négociations avec les responsables énergétiques iraniens concernant leur retour sur le marché de la République islamique. Ainsi, le directeur général de la branche Exploration-Production de Total, Arnaud Breuillac, s'est rendu en octobre à Téhéran pour rencontrer le chef de la Société nationale iranienne de gaz. M. Breuillac a assuré que Total reprendrait immédiatement ses activités en Iran dès la levée des sanctions.
Suite aux mesures restrictives décrétées contre l'Iran, les exportations pétrolières iraniennes ont été divisées par deux depuis le début de 2012, passant de plus de 2 millions de barils par jour (mbj) à 1,1 mbj.
Aux termes de l'accord conclu dimanche dernier entre l'Iran et les six médiateurs internationaux (Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne), Téhéran a accepté de limiter son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions économiques. La République islamique s'est notamment engagée à stopper l'enrichissement d'uranium au-dessus de 5% et à autoriser les experts internationaux à inspecter ses sites nucléaires.