« Pour poursuivre Assange, il faudrait le faire pour autre chose que publier des informations, comme pirater un réseau ou autre chose », a renchéri auprès de l'AFP Matthew Miller, ancien porte-parole du ministère de la Justice. Or « il semble qu'ils n'aient rien trouvé », a-t-il ajouté, confirmant une information du Washington Post.
Fay Brundage, une porte-parole du parquet de Virginie, chargé des investigations contre WikiLeaks, a indiqué à l'AFP que « l'enquête était toujours en cours ». S'agissant d'une enquête menée par un grand jury depuis près de trois ans, elle s'est refusée à tout commentaire.
Selon M. Miller, le cas de Julian Assange est comparable à celui de Glenn Grenwald, le journaliste du Guardian qui a publié les fuites de l'ex-consultant de la NSA Edward Snowden. Or, dans une interview accordée au Washington Post, le ministre de la Justice Eric Holder avait annoncé des poursuites contre Edward Snowden mais avait dit clairement qu'il ne prévoyait pas d'inculper le journaliste.
« Dans la loi américaine, c'est un crime absolu que de faire fuiter des informations classifiées », a expliqué M. Miller, mais « publier des informations classifiées est une autre question et personne n'a jamais été inculpé pour cela et on se demande si ce type de poursuites aboutiraient ».
Aussi Julian Assange, qui redoute depuis des années des poursuites de Washington furieux de la publication par WikiLeaks de plus de 700.000 documents secrets obtenus par le soldat Manning, pourrait « certainement » venir aux Etats-Unis et être libre, selon M. Miller.
Assange est réfugié depuis juin 2012 à l'ambassade d'Equateur à Londres pour échapper à une extradition vers la Suède où il devrait répondre d'accusations concernant des agressions sexuelles présumées qu'il nie.