La pression ne faiblit pas de la part des créanciers actuels et potentiels de l’Ukraine à moyen terme, indique le directeur du département stratégique du groupe financier Life Capital Probusinessbank Valeri Piven.
« Malgré les prévisions positives pour l’année 2014, il est prématuré d’affirmer que Kiev arrivera à surmonter toutes les difficultés. Pour l’instant, la pression est toujours forte de la part des créanciers, ainsi que des agences de notation. Les changements existants ne suffisent pas à convaincre les créanciers que tout va bien dans le pays. »
Par ailleurs, le FMI n’a pas promis de sommes considérables à l’Ukraine, il s’agit de quelque quatre milliards de dollars. En ce qui concerne l’UE que l’Ukraine n’a pas toujours rejointe, l’organisation a promis d’octroyer sept milliards de dollars en sept ans, soit un milliard par an. En même temps, l’Ukraine a besoin de 170 milliards de dollars en vue d’adapter ses règlements techniques aux exigences de l’UE. C’est sans doute la raison pour laquelle le premier ministre ukrainien Nicolaï Azarov a traité le maigre le crédit proposé par l’UE « d’aide au mendiant ». Ainsi, les autorités ukrainiennes devront chercher d’autres moyens d’attirer des investissements, assure le premier économiste sur la Russie et la Communauté des Etats Indépendants Bank of America Merill Lynch Vladimir Ossakovski.
« Les difficultés financières existent toujours en Ukraine. Dans un proche avenir, Kiev devra trouver des sources stables de financement notamment monétaire. Le pays cherche les investissements un peu partout : aussi bien en Russie qu’en UE et au FMI. Dans cette dynamique, le président du pays Viktor Ianoukovitch se déplacera en Chine à la fin de l’année 2013. Les crédits seront sans aucun doute au cœur de l’ordre du jour. Dans ce contexte, l’activité ukrainienne est déjà importante dans ce domaine. »
Kiev a besoin de 15 milliards de dollars afin de minimiser les risques de défaut, selon les économistes.
« Presque tous les investisseurs dans la dette ukrainienne se posent la question de savoir si le pays y arrivera ou non. Apparemment, le pays a de l’argent. Selon nos estimations, tant que ses réserves de change sont supérieures à 15 milliards de dollars, Kiev peut prendre tout son temps à se demander où trouver de l’argent. A l’heure actuelle, Kiev dispose de quelques milliards, ses réserves dépassant 20 milliards », selon Vladimir Ossakovski.
Or, les indicateurs économiques ne cessent pas de dégrader. Le PIB ukrainien a baissé de 1,5 % depuis les dix derniers mois. Ainsi, l’Ukraine ne pourra pas éviter la récession cette année, bien que son budget prévoie une hausse de 3,4 %. T