Accord Kiev/UE suspendu: Timochenko entame une grève de la faim

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L'ex-première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko a entamé lundi une grève de la faim pour protester contre le rejet par Kiev d'un accord d'association avec l'Union européenne, a annoncé son avocat Sergée Vlassenko.

L'ex-première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko a entamé lundi une grève de la faim pour protester contre le rejet par Kiev d'un accord d'association avec l'Union européenne, a annoncé son avocat Sergée Vlassenko.

"Je déclare une grève de la faim illimitée pour demander au président Ianoukovitch de signer l'accord d'association et de libre-échange avec l'Union européenne",  a indiqué l'opposante incarcérée dans une lettre lue par M.Vlassenko devant un millier de manifestants pro-européens rassemblés dans le centre de la capitale ukrainienne.

Le 21 novembre, le gouvernement ukrainien a suspendu les négociations sur la conclusion d'un accord d'association et de libre-échange avec l'Union européenne, motivant cette décision par la nécessité de promouvoir ses relations économiques avec la Russie et les autres pays membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI).

Cette démarche a provoqué l'indignation de l'opposition ukrainienne, qui a appelé ses partisans à descendre dans la rue pour réclamer la démission du gouvernement en place. Dimanche 24 novembre, entre 50.000 et 100.000 partisans du rapprochement avec l'UE ont manifesté dans le centre de la capitale ukrainienne.

Avant cette décision, l'"affaire Timochenko" demeurait le dernier obstacle à la signature de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne. Ce document devait être signé à Vilnius lors du sommet des pays participant au programme Partenariat oriental. Bruxelles a fustigé les poursuites judiciaires engagées contre les adversaires du pouvoir en place et exigé que les autorités ukrainiennes mettent fin à cette pratique. Kiev affirmait pour sa part que les procédures ouvertes contre certains opposants, dont Ioulia Timochenko, ne revêtent aucun caractère politique.

Le 21 novembre, le parlement ukrainien a rejeté les six projets de loi qui auraient permis à l'égérie de la "révolution orange" de se rendre à l'étranger pour recevoir des soins médicaux, ce qui aurait constitué un prélude à sa libération.

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