M. Schäuble a déclaré que la réalisation des reformes de la Grèce ces dernières années, qui comprenaient la croissance et le progrès dans la réduction de son déficit et qui ont fonctionné mieux que prévu, méritaient le respect. Il a également souligné la baisse de la différence entre les rendements des obligations allemandes et grecques.
Il a aussi déclaré que les crises gouvernementales et les négociations de coalition ne posaient plus de risque de contagion pour le bloc de la monnaie unique dans son ensemble, sans préciser le ou les pays dont il faisait allusion, rapporte Reuters.
S'exprimant plus tard lors de l'événement, M. Samaras a rappelé que son pays, la Grèce, n'avait pas besoin d'un autre plan de sauvetage. Au lieu de cela, il faudra juste remplir les conditions de son programme actuel.
Athènes a dit qu'il était prévu de sortir de la récession qui dure depuis six ans, l'année prochaine. De plus, la Grèce a doublé sa prévision de l'excédent budgétaire avant paiement des intérêts pour cette année.
La Grèce a donc déclaré, qu'elle afficherait un excédent budgétaire primaire avant paiement des intérêts de 0,4% du PIB cette année.
Pourtant, selon les termes de son plan de sauvetage international, il faut élargir l'excédent à 4,5% du PIB en 2016. Mais Athènes a dit qu'il arriverait à cet objectif sans prendre des mesures d'austérité impopulaires, aidé par une reprise économique et par une meilleure perception de l'impôt.
Toutefois, la « troïka » des bailleurs de fonds - la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international - insiste pour que le pays fasse d'autres coupures, car elle doute que la mesure dans laquelle une reprise économique et une répression de la fraude fiscale sont prévues, puissent améliorer les finances de la Grèce.
Dans le même temps, les bailleurs de fonds internationaux sont au milieu de leur dernier examen de la performance de la Grèce sur ses objectifs de réformes. L'affichage d'un excédent budgétaire avant paiement des intérêts ouvrirait alors la voie à la Grèce pour demander l'allégement de la dette. En outre, Athènes fait face à des paiements d'obligations de 1,85 milliards d'euros depuis le début de janvier.
En outre, après plus de deux d’examen de l'économie de la Grèce, les prêteurs n'ont pas encore accepté de libérer la tranche suivante fonds de sauvetage à cause d'un désaccord avec Athènes sur l’importance du déficit budgétaire pour 2014-2015.
Par ailleurs, le chef de la mission du FMI pour la Grèce, Poul Thomsen, a suggéré qu’il y avait de la place pour un compromis, depuis qu'Athènes et ses prêteurs avaient convenu que des mesures qui nuiraient à l'économie du pays devaient être évitées.
S'exprimant vendredi lors d'une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Angela Merkel, M. Samaras a réaffirmé qu'il n'y aurait pas de nouvelles réductions de salaires et de retraite dans le plan d’austérité de la Grèce.
D'après M. Thomsen, la Grèce et ses prêteurs ont encore à régler de nombreuses questions, y compris le budget grec 2014, la stratégie budgétaire 2014-2017, et une nouvelle taxe foncière.