Il ne doit pas y avoir d'hostilité à l'encontre des homosexuels en Russie, a déclaré mercredi à Moscou le président russe Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec les dirigeants des partis non parlementaires.
"En aucun cas nous ne devons provoquer d'hostilité envers qui que ce soit dans notre société, y compris envers les personnes ayant une orientation sexuelle non traditionnelle", a indiqué M. Poutine.
Il a rappelé que la Russie avait adopté une loi pénalisant la propagande de l'homosexualité auprès des mineurs et que cette loi avait déclenché de vives critiques, y compris à l'adresse du chef de l'Etat.
"Vous savez combien j'ai été critiqué, mais tout ce que nous avons fait au niveau gouvernemental et législatif était lié à la limitation de la propagande de l'homosexualité auprès des mineurs", a souligné M. Poutine.
En juin dernier, le parlement russe a approuvé un projet de loi instaurant des amendes allant jusqu'à un million de roubles (environ 25.000 euros) pour "propagande des relations sexuelles non-traditionnelles auprès de mineurs".
Cette loi fait l'objet d'une vaste controverse au sein de la société russe, certains observateurs indépendants étant persuadés qu'elle impose un cadre juridique flou qui pourrait être appliqué de façon arbitraire.
La loi sur la "propagande homosexuelle" a suscité une réaction négative en Occident. Ainsi, la ministre allemande de la Justice Sabine Leutheusser-Schnarrenberger a estimé que son pays pourrait boycotter les JO de Sotchi en raison de la loi "anti-gay" en vigueur en Russie.
