Le monde a besoin de la science, et la science a besoin de femmes

Le monde a besoin de la science, et la science a besoin de femmes
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« Le monde a besoin de la science, et la science a besoin de femmes » - c’est la devise du concours international pour le prix For Women in Science, institué en 1998 par le groupe français L’Oreal de concert avec l’UNESCO.

Ses fondateurs tiennent aussi des concours nationaux et attribuent à leurs lauréats des bourses. Le projet du concours pour le soutien des femmes-chercheurs est réalisé dans 48 pays du monde. A partir de 2007, avec la participation de l’Académie des Sciences de Russie, il se passe dans notre pays. Un de ces jours, à l’hôtel moscovite cinq étoiles « Baltchoug-Kempinski », a eu lieu la cérémonie en l’honneur des lauréats de la septième édition du concours. Notre correspondant Igor Yazon y était présent...

A partir de 2007, la célèbre journaliste Svetlana Sorokina dirige la cérémonie des bilans du concours. Avant de donner la parole au président permanent du jury, l’académicien Alexei Khokhlov, elle a rappelé les paroles de la célèbre scientifique, deux fois lauréate du Prix Nobel, Maria Sklodovska-Curie: «La science est la base de tout progrès, facilitant la vie de l’humanité et diminuant ses souffrances». «Et maintenant, dit Svetlana Sorokina, s’adressant aux lauréats du concours, il faudra raconter aux autres jeunes femmes qui débutent leur carrière scientifique comment vous avez escaladé les hauteurs de la recherche et de leur transmettre votre passion. »

D’après les conditions du concours, les femmes de moins de 35 ans, ayant le titre de docteur ès sciences et travaillant dans les instituts de recherche russes d’après les disciplines : la physique, la chimie, la médecine et la biologie, peuvent devnir ses lauréates et boursières. Les critères du choix, c’est l’importance scientifique de la recherche, l’utilité pratique et la faisabilité du projet, ainsi que le désir du candidat de continuer la carrière scientifique en Russie. Plus de 500 études ont participé au concours de 2013. « Notre jury, composé de grands chercheurs russes, a dû accomplir une mission compliquée et délicate, dit son président Alexei Khokhlov : prendre connaissance de toutes les études envoyées, évaluer objectivement leur portée scientifique. Et finalement, nous avons sélectionné dix études les plus intéressantes et prometteuses, dont les auteurs obtiennent des diplômes des lauréats du concours L’Oréal-UNESCO et des bourses, 400 mille roubles.

Au premier concours, en 2007, cinq femmes ont reçu les bourses. L’année suivante, l’Oréal a décidé d’augmenter leur nombre jusqu’à dix personnes.

«Quelles sont vos impressions de la cérémonie?» Claudio Cavicchioli, le directeur général de la compagnie L’ORÉAL en Russie répond à la question du correspondant de « La Voix de la Russie ».

Notre correspondant a posé la même question à l’académicien Alexei Khokhlov, le président du jury….

Je pense que tout est important, répond l’académicien. – Naturellement, la vie change et le mode de vie, y compris des femmes dans notre société, change aussi. Si autrefois l’intelligence n’était pas le principal chez les femmes, à présent, il me semble, l’intelligence féminine gagne de l’importance, passant au premier plan. Beaucoup de femmes font actuellement leur carrière, y compris en sciences, parfois, elles ont plus de succès que les hommes. Donc, en gros, la part de l’intelligence croitra…

L’académicien Khokhlov préside le jury du concours depuis sept ans, dès le début. « Que pouvez-vous dire sur le niveau des lauréates de l’année 2013 ?

Le niveau est très élevé. Toutes ces femmes sont reconnues dans le monde des sciences, car nous choisissons non celles qui ont publié quelques ouvrages, mais celles dont les ouvrages sont largement cités. Il nous semble que le niveau reste le même à peu près, car nous n’attribuons pas les prix deux fois. Chaque fois, nous choisissons les nouvelles femmes de moins de 35 ans. Mais, à vrai dire, nous choisissons les candidates les plus fortes pour le prix L’Oréal dont le nombre grandit toujours.

L’académicien Khokhlov a noté également qu’un nombre toujours croissant de candidates travaillent dans un domaine innovant et plusieurs études ont des perspectives de mise en pratique. Par exemple, deux lauréates actuelles, des pharmacologues, ont créé des préparations qui ont déjà subi des essais pré-cliniques. Les essais cliniques se feront prochainement, et ensuite, il y aura la production. Autrement dit, elles s’en tiennent aux grandes lignes du forum international récent « Innovations ouvertes ». Bien sûr, continue Alexei Khokhlov, les femmes qui travaillent dans la science ont différentes circonstances et soucis, souvent, elles en ont plus que les hommes – le mariage, la famille, les enfants. Pourtant, je ne doute pas que le rôle et la place des femmes dans la science aille croissant. C’est une tendance d’avant-garde. Les dirigeants de la compagnie L’Oréal l’ont comprise, c’est pourquoi ils ont créé ce concours pour soutenir moralement et matériellement les jeunes femmes ayant témoigné d’un grand potentiel en recherches scientifiques. D’ailleurs, le prestige du concours grandit d’année en année et il découvre en permanence les nouvelles femmes chercheurs, intéressantes pour le progrès de la science.

Pendant la soirée de gala, notre correspondant s’est entretenu avec une des lauréates du concours mentionné par l’académicien Khokhlov. C’est la moscovite Marina Gening, docteur ès sciences chimiques de l’Institut de chimie organique de l’académie des sciences de Russie. Marina a beaucoup d’intérêts dans la vie, elle fait du sport, joue du violon et du piano, parle anglais et français. Mais la conversation avec elle avait lieu en russe. Elle est mariée, son fils Nikita a deux ans et demie. … « Pouvez-vous parler de votre travail, pour lequel vous avez gagné le prix L’Oréal, sans employer des termes spéciaux ? »

Notre recherche, dit Marina, est consacrée à l’élaboration des vaccins contre différentes bactéries pathogènes et contre différentes infections mycosiques. Cela veut dire que ce travail est lié avec la médecine. Concrètement, mon travail et celui de mon laboratoire se fait dans le domaine de chimie, mais les chercheurs de notre projet, ce sont les biologistes de l’école de médecine de Harward qui étudient nos préparations. Ils assurent qu’elles ont un grand potentiel pour la mise en pratique.

Donc, petit à petit, vous vous dirigez vers le Prix Nobel?

C’est un peu prématuré d’y penser, rit Marina. Mais chaque chercheur râve de quelque prix.

Il reste de souhaiter à Marina Gening et aux autres lauréats du concours de l’Oréal-UNESCO-2013 de réaliser leurs ambitions dans les recherches scientifiques … 

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