Dans ce contexte, la conférence « Geneve 2 » risquerait d’être un échec si l’Iran, l’Irak et l’Arabie Saoudite n’y participaient pas. La guerre se répandant peu à peu sur le territoire de l’Irak, le voisin de la Syrie, elle a fait déjà presque 7 mille morts depuis le début de l’année. Ces faits peuvent être qualifiés comme « petite guerre civile » L’Irak a eu sa propre guerre civile entre 2006 et 2008, maintenant on voit la récidive et les relents de la même guerre. On ne peut plus parler de la guerre syrienne pure et simple. Sources et moteurs de ces guerres sont identiques, les mêmes forces qui dévorent la Syrie : les wahhabites. Le gouvernement iraquien accuse l’Arabie Saoudite de fournir les armes et l’Arabie Saoudite ne cache plus son soutien aux forces rebelles sunnites sur le territoire d’Irak.
L’Iran est entré en jeu, et le problème dépasse désormais la nécessite de trouver le consensus au sein même de l’opposition syrienne et les forcer de venir à Genève. La communauté internationale devrait pousser les gouvernements américain et de la Communauté européenne à accepter l’Iran dans les négociations. C’est d’autant plus compliqué que Barak Obama vient d’annoncer la recentralisation d’intérêts américains sur le Pacifique.