Le sledge-hockey a été inventé au début des années 1960 dans le centre de réhabilitation de Stockholm, spécialement pour les personnes handicapées. La version « sledge » se distingue du hockey ordinaire par le fait que les joueurs se déplacent non sur des patins, mais sur des luges métalliques spéciales et utilisent deux crosses de hockey au lieu d’une seule, son bout est muni de dents. L’histoire de ce sport en Russie a commencé à Ijevsk, en Oudmourtie, en 2008. Un détail curieux : c’est le constructeur des célèbres mitraillettes, Mikhail Kalachnikov, qui y a joué un rôle important, raconte le président du Comité Paralympique Lev Seleznev :
Un des nos sportifs handicapés, passant devant la municipalité, est entré pour nous dire ceci : « Nous voulons développer le sledge-hockey. Je veux aller au Canada pour apprendre les détails et rapporter la luge ». Sa demande n’a pas été accomplie. Alors, il a demandé l’aide à Mikhail Kalachnikov. Celui-ci a fait tout ce qu’il faut. Ils sont partis pour Ontario. Ils ont invité à venir chez nous l’entraineur de la sélection canadienne. Alors, petit à petit, nous avons pu organiser les premières compétitions. Lorsque le Canadien a vu nos gars sur les luges, il a dit « C’est pas vrai ! »
La sélection russe a mis beaucoup de temps à se préparer, mais ensuite, tout se passait bien vite, ajoute Lev Seleznev. La Russie s’est classée troisième dans le monde pour le sledge-hockey, ayant devancé au championnat du monde les leaders comme l’Italie, championne actuelle de l’Europe, et le Japon, puis la Suède, la Tchéquie, l’Allemagne. « Nous avons fait l’impossible », croit Seleznev. Un succès aussi formidable a étonné beaucoup de gens.
Les perspectives de la sélection sont radieuses, disent les commentateurs sportifs à l’unisson. « Le tournoi de quatre nations » de sledge-hockey au mois d’aout à Sotchi où la sélection russe a gagné le bronze a montré une fois de plus qu’elle a un grand avenir.