Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré vendredi à son arrivée à Genève, où l'Iran et les Six médiateurs internationaux négocient sur le programme nucléaire de la République islamique, qu'il n'y avait pas à ce stade d'accord entre les parties, mais que le travail se poursuivait.
"Je tiens à souligner qu'il n'y a pas d'accord à ce stade, mais que les Six poursuit leur travail intense", a indiqué M.Kerry, ajoutant qu'il restait bien des questions à régler.
Le secrétaire d'Etat américain a annoncé vouloir rencontrer brièvement la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
"Nous espérons soulever les problèmes qui nous préoccupent, mais personne ne devrait se méprendre sur le fait qu'il reste d'importantes divergences à combler", a prévenu le diplomate américain numéro un.
L'Iran estime que la communauté internationale doit reconnaître son droit à l'enrichissement d'uranium. Certains pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, ne l'acceptent pas. Téhéran se déclare prêt à réfléchir à une suspension de l'enrichissement d'uranium, à une réduction du nombre de centrifugeuses et à la signature d'un protocole supplémentaire sur des garanties avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en échange de la levée des sanctions bancaires et pétrolières.
Les Six ou groupe "5+1" des médiateurs internationaux sur le dossier nucléaire iranien comprend les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, soit les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine ainsi que l'Allemagne.
L'Iran et les Six tiennent les 7 et 8 novembre à Genève un nouveau round de négociations qui intervient une vingtaine de jours après la réunion précédente, au cours de laquelle Téhéran a présenté son nouveau plan de résolution du problème nucléaire. Les détails de cette stratégie en trois étapes n'ont pas été rendus publics, mais on sait que ses aspects techniques seront cette fois débattus.
