Le chef de la commission d'enquête palestinienne Tawfiq Tiraoui a affirmé vendredi que la France connaissait toute la vérité sur les causes de la mort de l'ancien chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Yasser Arafat, mais cachait cette information.
"La France connaît toute la vérité et les détails sur le martyre de Yasser Arafat", a déclaré M.Tiraoui devant les journalistes à Ramallah, en Cisjordanie.
Le ministre palestinien de la Justice Ali Mhanna a réclamé vendredi à la France de transmettre son rapport sur les échantillons biologiques de Yasser Arafat à la commission d'enquête officielle sur sa mort et à la Justice palestinienne.
"Depuis le début, les Français nous ont informés qu'ils ne pouvaient nous transmettre ces résultats que dans le cadre d'une coopération judiciaire franco-palestinienne", a indiqué M.Mhanna lors de cette même conférence de presse.
Le chef de la commission palestinienne a désigné Israël comme le "principal et unique suspect de l'assassinat" du dirigeant historique palestinien Abou Ammar (surnom de Yasser Arafat, ndlr). Les enquêteurs palestiniens estiment que le décès de Yasser Arafat ne peut être imputé qu'à Israël.
Yasser Arafat, lauréat du prix Nobel de la paix pour sa participation aux négociations avec Israël, est décédé le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire en région parisienne. L'enquête officielle sur les causes de sa mort a commencé à l'été 2012 quand la chaîne qatarie Al Jazeera a annoncé la découverte, sur les effets personnels d'Arafat et dans son organisme, de polonium-210 radioactif. Les circonstances de sa mort n'ont pas été élucidées, et nombre de Palestiniens soupçonnent traditionnellement l'Etat juif d'avoir assassiné leur raïs, mais Israël a toujours nié de l'avoir empoisonné.
Mercredi 6 novembre, la veuve de M.Arafat, Souha, a annoncé à l'agence Reuters que son époux avait été empoisonné au polonium, basant cette assertion sur les résultats de l'exhumation de la dépouille de M.Arafat réalisée par des experts suisses.