Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié d'"inacceptables" les propositions examinées à Genève lors des négociations sur le problème nucléaire iranien, et déclaré que leur acceptation par la communauté internationale serait une "erreur aux proportions historiques".
"Si ces propositions sont acceptées, ce serait une erreur aux proportions historiques. Il fait les rejeter d'emblée", a indiqué jeudi M. Netanyahu dans son discours prononcé à Jérusalem.
Selon le premier ministre, "les propositions mises sur la table des négociations de Genève affaiblissent la pression exercée sur Téhéran", car elles "permettent à l'Iran de conserver ses ressources pour la production de l'arme nucléaire".
Cette déclaration a été faite le jour du début d'un nouveau round de négociations entre l'Iran et les six médiateurs internationaux sur le dossier nucléaire iranien (Russie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine et Allemagne) et au lendemain d'une rencontre entre M. Netanyahu et le chef de la diplomatie américaine John Kerry.
Le premier ministre est persuadé que les Six sont en mesure d'amener l'Iran à abandonner complètement son programme nucléaire.
Il s'agit de contraindre l'Iran "à renoncer totalement à l'enrichissement d'uranium et à suspendre tous les travaux sur le réacteur à eau lourde. Tout le reste réduirait la possibilité d'une solution pacifique", a martelé le chef du gouvernement israélien avant de rappeler que l'Etat hébreu se réservait le droit de "se protéger seul contre toute menace".
Les dirigeants israéliens considèrent la volonté de Téhéran de signer un compromis comme un subterfuge destiné à affaiblir les sanctions internationales et à gagner du temps pour achever son programme nucléaire militaire, programme dont l'Iran nie catégoriquement l'existence.