Mort d'Arafat: Israël nie toute implication

Les officiels israéliens nient toute implication de l'Etat hébreu dans la mort du dirigeant palestinien Yasser Arafat dont la dépouille contiendrait, selon les médias, une concentration élevée de polonium.
 
"Nous n'avons pas pris la décision de lui causer un préjudice physique (…). Il s'agit, à mon avis, d'une tempête dans un verre d'eau. Même si cela (l'empoisonnement) a réellement eu lieu, Israël n'y est pour rien", a déclaré le ministre de l'Energie Silvan Shalom dans une interview à la radio Kol Israel.
 
Cette réaction des responsables israéliens fait suite aux allégations des Palestiniens qui accusent traditionnellement l'Etat juif d'avoir assassiné leur raïs.
 
Au moment du décès d'Arafat, en 2004, M. Shalom était vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères et membre d'un bureau politico-militaire habilité à prendre les décisions les plus importantes concernant la sécurité nationale d'Israël.
 
Des déclarations analogues avaient antérieurement été faites à plusieurs reprises par Dov Weisglass et Raanan Gissin, alors conseillers du premier ministre Ariel Sharon.
 
La chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera a annoncé mercredi que les médecins légistes suisses avait découvert dans la dépouille du dirigeant palestinien une concentration de polonium 18 fois supérieure à la normale et qu'ils évaluaient à 83% la probabilité d'empoisonnement du premier président de l'Autorité palestinienne.
 
Kol Israel a également cité le porte-parole de la diplomatie israélienne Yigal Palmor qui a qualifié les conclusions des experts suisses de "peu convaincantes".
 
"On y trouve plus de soap-opéra que de science", a estimé le diplomate.
 
Les autorités palestiniennes s'abstiennent pour le moment de tout commentaire.