Le président François Hollande est venu à l’aéroport avec les collègues des victimes. Il y a moins d’une semaine, le président était venu pour accueillir à l’aéroport de la banlieue parisienne Villacoublay quatre compatriots, rachetés à L’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) après trois ans de captivité. A la veille, le président du Mali Ibrahim Boubacar Keita, accompagnant les corps des victimes à l’aéroport de Bamako, a assuré son collègue français et tous les Français qu’il ferait tout le possible et l’impossible pour trouver et punir les assassins des journalistes de RFI. A son tour, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a declaré que le garnison français à Kidal, 200 soldats, participant à l’opération « Hydre » serait renforcé, 150 soldats y seraient envoyés. Le ministre a ajouté qu’il ignorait qui avait tué les journalistes...
Samedi, le 2 novembre, dans le centre de Kidal, après l’interview avec les leaders du « Mouvement natioinal pour la libération d’Azavad », dans le QG de cette importante organisation des Touaregs, des gens armés ont attaqué Ghislaine et Claude. Ayant mis de force les journalistes dans une jeep, les inconnus ont quitté la ville à grande vitesse. Après des heures de recherche, la patrouille française a trouvé les corps des journalistes percés de balles. Qui les a capturés, puis fusillés ? D’après l’information d’un témoin oculaire, les ravisseurs parlaient en langue touarègue. Les soldats français et les policiers ont déjà arrêté plusieurs suspects. On a appris bientôt qu’ils n’avaient pas de rapport au crime. Le représentant des minorités ethniques du nord du Mali Jean-Henri Gontard a donné sa version dans une interview par téléphone à notre commentateur Igor Yazon.