L’Armée congolaise a engagé vendredi les préparatifs au combat décisif contre le groupe armé Mouvement-23. Selon le gouverneur de la province du Nord-Kivu, l’armée cherche à s’emparer des derniers bastions détenus par les commandos du M-23 dans la banlieue de Banagana à la frontière avec le Rwanda.
Le président Joseph Kabila a exhorté à nouveau les leaders du Mouvement à déposer bénévolement les armes. Sébastien Brabant, un porte-parole du service diplomatique de l'UE, a informé le lendemain le gouvernement à Kinshasa de la condition avancée par Bruxelles de renoncer à tout jamais aux pourparlers avec les leaders du mouvement ayant terrorisé la province des mois durant. « Des actions contre d'autres groupes armés devraient être menées rapidement », a-t-il ajouté.
L’écrasement du M-23 signifie le retour de l’administration gouvernementale au Nord-Kivu et le début du rétablissement pacifique de l’ordre. Le gouvernement a fait, semble-t-il, un pas important vers la stabilisation au Congo. Cependant, la situation n’est pas simple et la crise ayant affecté le pays a d’autres origines également. Le journaliste Kalama Ilunga, l’un des leaders du Front civil de Résistance Populaire, a dit, en particulier, dans une interview accordée par téléphone à notre correspondant Igor Yazon.